SIG 2010 - Retours sur GeoCollaborer.com
Depuis longtemps, Esri met en avant l'idée que le SIG doit être accessible à tout le monde. Plusieurs exemples dans l'actualité récente montrent que cette idée devient une réalité et qu'elle a en fait une double facette. D'une part, l'accès aux informations du SIG devient presque universel. En effet, avec de nouveaux périphériques tels que les smart-phones ou les tablettes communicantes et grâce également à l'ouverture et la simplification des protocoles des serveurs SIG, quasiment tout le monde peut afficher des données du SIG sur un fond de carte, et tout cela via des services en ligne. D'autre part, grâce à ces mêmes technologies, quasiment tout le monde peut aujourd'hui contribuer à la collecte d'information concernant son territoire et augmenter ainsi la réactivité et la qualité des services rendus aux citoyens.
Lors de la plénière de SIG 2010, nous avons évoqué l'émergence de ces nouveaux types d'applications collaboratives en relation étroite avec le SIG. Ces nouvelles applications ont pour objectif de faire collaborer des communautés d'utilisateurs beaucoup plus larges via des applications simples et légères afin d'enrichir rapidement certaines couches d'information du SIG. On parle alors de VGI (Volunteered Geographic Information) pour qualifier les données ainsi collectées.
Pour illustrer cette notion, nous avons développé et présenté durant la session plénière une preuve de concept (GeoCollaborer.com) réalisée à partir des technologies ArcGIS 10.
Cette plateforme se compose tout d'abord d'une application iPhone (développée avec l'API ArcGIS for iOS) permettant aux utilisateurs de signaler un incident tel que des Graffitis, des dégradations de voirie ou encore un disfonctionnement sur l'éclairage public.
Ces incidents sont remontés dans la Géodatabase d'entreprise de la collectivité via un "Feature Service" ArcGIS Server 10.
La validation, l'affectation et le traitement se fait via une application web développée avec l'API Flex ArcGIS. Elle permet par exemple de cartographier les incidents et de consulter la fiche descriptive et la photo collectée par l'utilisateur. L'application web permet également aux services techniques d'affecter une intervention et de marquer l'incident comme "traité". Ceci permet alors d'informer l'utilisateur que l'incident a été réglé.
Enfin, l'application web étant basée sur un serveur SIG, elle permet aussi de réaliser des analyses géostatistiques sur l'historique des incidents afin d'assurer les actions de prévention sur chaque type d'incident.
Bien entendu, il ne s'agit que d'une plateforme de démonstration mais elle montre qu'il est possible, en quelques jours de développement et avec les API ArcGIS disponibles aujourd'hui, de mettre en place une telle solution.
Devant le succès de cette démonstration, je pense que nous reparlerons prochainement de GeoCollaborer.com.