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aux technologies Esri

Plénière de SIG 2015 - De la vision à l'implémentation (3/3)




Je termine aujourd'hui cet article consacré aux principaux messages techniques de la conférence SIG 2015 qui s'est tenue la semaine dernière à Versailles. Dans cette dernière partie, je vous propose un focus sur les évolutions produits récentes (et celles à venir) que nous avons présentées et démontrées en session plénière avec Christophe et l'équipe Marketing Produits.


ArcGIS Desktop

ArcGIS Desktop est un composant essentiel de la plateforme sur lequel Esri investit toujours de manière importante en améliorant les applications existantes ArcMap, ArcScene et ArcGlobe mais aussi en développant le SIG bureautique de demain avec ArcGIS Pro.

Aujourd'hui

Du coté des applications classiques d'ArcGIS Desktop, les versions 10.3 et 10.3.1 ont bénéficié de nombreuses évolutions. On pourra noter par exemple l'ajout d'outils d'exploration et d'analyse de modèles spatio-temporels, 9 nouveaux outils pour l'administration des Géodatabase d'Entreprise, 6 nouveaux outils pour l'exploitation des mosaïques de raster, le support du format OGC GeoPackage, le support des formats DWG et DXF version 2013 pour l'export de données ou encore de nouveaux outils pour le traitement de données Lidar.  

Du coté d'ArcGIS Pro, qui fait partie d'ArcGIS Desktop et auquel tous les utilisateurs sous maintenance ont accès, des évolutions notables ont été introduites récemment avec la version 1.1 (dispo en version française depuis quelques semaines). On notera tout d'abord les nouveautés citées précédemment en termes d'outils de géotraitement auxquels on peut ajouter la capacité de visualiser les cubes spatio-temporels en 3D, la capacité de créer des bases de données SQLite ou encore 3 nouveaux outils pour la segmentation et la classification d'image. 

Filtrage des étages d'un bâtiment dans ArcGIS Pro

On notera aussi l'ajout d'un nouvel outil interactif permettant de filtrer les entités d'une couche en fonction d'un attribut numérique. Très pratique en 3D, il est également utilisable en 2D. 

Enfin, ArcGIS Pro 1.1 dispose désormais d'un SDK .Net permettant la personnalisation et l'extension des fonctionnalités de l'application via la notion d'Add-Ins.

Demain

Les perspectives pour le futur ont également été évoquées par Christophe. Les applications classiques d'ArcGIS Desktop vont continuer d'évoluer notamment en termes d'outils de géotraitement et de connexion à des bases de données Big Data. Des évolutions d'architecture (invisibles pour l'utilisateur) vont également marquer la version 10.4 d'ArcMap, ArcScene et ArcGlobe pour permettre un support complet des applications ArcGIS Desktop avec les futures versions de Windows au delà de 2020. A ce sujet, on notera qu'ArcGIS Desktop 10.3.x vient d'être certifié sur Windows 10 et qu'il sera supporté jusqu'à fin 2020 et qu'ArcGIS 10.4 (sortie prévue au 1er trimestre 2016) est prévu d'être supporté jusqu'en 2022.

En ce qui concerne la prochaine version d'ArcGIS Pro (version 1.2), la Road-Map est particulièrement riche avec le support des animations 3D, les outils de conception et de publication de tuiles vectorielles, la gestion des métadonnées, le support des mises en pages dynamiques ou encore la capacité à produire des Mobile Map Packages (pour déployer des données vectorielles dans les applications ArcGIS Runtime ou des applications sur étagère comme Navigator for ArcGIS).

Affichage de bâtiments 3D texturés sur la ville de Bordeaux (à gauche) et affichage d'un
fond de carte en tuiles vectorielles (à droite) dans ArcGIS Pro

Une dernière annonce importante faite par Christophe lors de la plénière: ArcGIS Pro 1.2 offrira la possibilité d'opter pour des licences à l'utilisateur nommé sur le portail ArcGIS (comme actuellement) ou des licences perpétuelles (en licences flottantes comme cela existe déjà pour les autres applications d'ArcGIS Desktop).


ArcGIS Server

ArcGIS Server est la technologie assurant la diffusion des services web géographiques à travers toute la plateforme ArcGIS mais pas uniquement.


Aujourd'hui

Désormais, ArcGIS Server intègre Portal for ArcGIS et propose donc une interface pour gérer, exploiter et partager les services web auprès de toutes l'organisation. Christophe l'a rappelé à plusieurs reprises, Portal for ArcGIS n'est pas une extension d'ArcGIS Server, tous les utilisateurs d'ArcGIS Server 10.3.x dispose donc du portail ArcGIS déployable dans leur propre infrastructure. Esri a des projets de développement très ambitieux sur cette partie de la plateforme.


Les versions 10.3 et 10.3.1 ont également été des versions majeures d'un point de vue des capacités fonctionnelles. L'ajout de nouveaux outils de supervision et de statistiques permet dorénavant de suivre très finement d'adéquation des ressources de vos serveurs avec l'usage des différents services. L'ajout des fonctionnalités de suggestion aux services de géocodage, l'intégration des services de streaming et de Geofencing temps-réel de l'extension GeoEvent, l'amélioration des performances et du format des services tuilés avec des caches compacts sont des exemples qui démontrent l'investissement d'Esri à rendre le moteur de la plateforme toujours plus optimum.

La prise en charge des services OGC WFS 2.0.1, un contrôle plus fin sur les opérations autorisés sur les services OGC WMS, la prise en charge de l'altitude dans les requêtes sur les services OGC WMS ainsi qu'une amélioration sensible des performances des services WMTS montrent qu'Esri poursuit son engagement à supporter les normes et les standards également coté serveur.

Pour les développeurs, plusieurs évolutions sont également à noter comme la capacité à étendre les services à l'aide de SOI (Server Object Interceptor) qui complètent les SOE (Server Object Extension). Ces derniers permet d'intercepter les requêtes sur un service et de modifier le comportement de ce service en fonction des paramètres qu'elle contient. Ceci permet par exemple d'ajouter un filigrane sur toutes les images produites par le serveur, de gérer une sécurité d'accès au niveau des couches ou encore d'autoriser ou interdire l'accès à des opérations spécifiques en fonction du rôle utilisateur. Les développeurs apprécieront également la nouvelle option permettant de maintenir les index des couches d'un Map Service y compris lorsque ces dernières sont réorganisées au sein de la carte.


ArcGIS Server évolue également en offrant de nouvelles modalités de déploiement sur le Cloud. Après l'introduction de la nouvelle architecture par site/cluster en 10.1 pour bénéficier des architectures serveurs virtualisées, Esri propose de nouvelles options pour déployer en quelques clics (à l'aide de l'assistant ArcGIS Server Cloud Builder) votre architecture ArcGIS Server sur les plateformes de Cloud Amazon Web Services et Microsoft Azure.

Enfin, une dernière évolution notable d'ArcGIS Server en 10.3.1 concerne la capacité à publier des services de scènes 3D. Ce nouveau type de service permet de diffuser des entités 3D (multipatch texturés ou non) vers différentes applications de la plateforme ArcGIS (pour l'instant la visionneuse web 3D du portail ArcGIS, ArcGIS Pro et le SDK ArcGIS Runtime .Net, ... et bientôt beaucoup d'autres applications comme Web AppBuilder for ArcGIS, ArcGIS Earth, l'API JavaScript 4.0, ...)

Demain

Les projets de développement sont nombreux autour d'ArcGIS Server pour la version 10.4 et les versions ultérieures.

Autour du coeur d'ArcGIS Server, c'est l'arrivée en 10.4 du support des services de tuiles vectorielles ainsi que l'arrivée de l'extension GeoAnalytics qui marqueront la version 10.4.x. L'introduction des "ArcGIS Big Data Store" vont permettre à l'extension GeoEvent d'enregistrer en base, des quantités de données de l'ordre de plusieurs centaines de milliers d'enregistrements par secondes contre quelques centaines aujourd'hui dans des Géodatabase Enterprise. Basé sur les technologies de stockage parallélisé utilisées actuellement dans le Big Data, cet ArcGIS Big Data Store sera également utilisé par la nouvelle extension GeoAnalytics (conjointement à GeoEvent ou pas) pour réaliser des traitements spatiaux sur d'immenses volumes de données (structurées ou non) de type vecteur, raster ou tabulaire (non spatial).

Analyse de Big Data en temps réel avec GeoEvent ou en différé avec GéoAnalytics
   
Après le Cloud d'Amazon et celui de Microsoft, Esri travaille sur une troisième option de déploiement d'ArcGIS Server sur la plateforme Cloud de Google.

Autour de Portal for ArcGIS, plusieurs évolutions sont à noter comme l'arriver des outils d'analyse dans le portail, l'intégration des dernières évolutions d'ArcGIS Online (modèles d'applications, Web AppBuilder, support des métadonnées ISO/OGC, mise en page personnalisées pour l'impression des cartes, ajout de réseaux/typologies de transport personnalisés pour les calculs d'itinéraires,...), la capacité à gérer une architecture de portails distribuée (un portail maître avec des sous-portails distribués), le support de WMS, WFS et GeoJSON sur les services hébergés (dans le Data Store du Portail).
   
 
Plusieurs évolutions sont également prévues pour les versions 10.4.x pour supporter la totalité des capacités de publication de services web 3D. Actuellement, seules les couches d'entités de type Multipatch sont supportées dans les services de scène. En 10.4.x, les couches de point, de lignes et de polygones pourront être publiées en tant que services de scène et bénéficier ainsi des innovations apportées en termes d'indexation, de cache et de streaming de données 3D. Ce sera également le cas à termes avec les données de type "Meshed" (fond de carte texturés et triangulé en 3D comme ceux de Google Map ou Apple Plan).


ArcGIS Online

ArcGIS Online est une composante centrale pour les organisations qui souhaitent utiliser le Cloud pour tout ou partie de l'architecture de leur plateforme SIG. Christophe l'a à nouveau rappelé en plénière: "Vous êtes sous maintenance, vous avez tous accès à ArcGIS Online". En effet, que ce soit pour tirer partie des services de contenus ou d'analyse en ligne, des fonctionnalités collaboratives du portail, des nouvelles apps web ou mobiles, des capacités de publication de site Open Data, de l'hébergement de services web scalables... ou tout cela en même temps, si votre organisation possède au moins une licence ArcGIS Desktop (ou Server), elle dispose d'une souscription à ArcGIS Online.


Aujourd'hui

J'évoque très régulièrement et de manière détaillée les évolutions d'ArcGIS Online, je ne reviendrai pas les avancées récentes de ces derniers mois que vous retrouverez respectivement dans cet article (pour la version de mars) et dans cet article (pour la version de juillet). On retiendra tout de même quelques fonctionnalités majeurs comme le Smart Mapping, les nouvelles options de suivi fine des usages des ressources du portail, la capacité à configurer des recherches sur les couches d'entités des cartes web, la prise en charge de métadonnées complètes ISO/OGC ou encore les améliorations du services de géocodage (et de suggestion).

Le Smart Mapping ou comment permettre à des utilisateurs non cartographes
de faire des cartes pertinentes et esthétiques
Demain
   
Dans les prochaines versions d'ArcGIS Online, Esri va travailler sur 3 axes principaux:
  • les capacités d'administration de l'organisation,
  • l'amélioration de l'interface utilisateur,
  • l'ajout de nouvelles capacités fonctionnelles.
Sur le premier axe, il s'agit de permettre une gestion plus simple des utilisateurs, groupes et éléments dans des contextes d'organisation avec un nombre important de membres tout en maintenant les garanties de performance et de sécurité. Cela passe également par un contrôle plus fin de la consommation et des quotas de crédits au niveau des membres de l'organisation. De novelles certifications liées à la sécurité de la plateforme sont également prévues. Enfin, Esri travaille sur l'introduction de l'authentification à l'aide de comptes de réseaux sociaux, notamment pour permettre le déploiement maîtrisé d'applications de type crowdsourcing à destination du grand public.

Sur le second axe, il s'agit d'améliorer l'ergonomie du portail à la fois sur les interfaces des administrateurs, des concepteurs de contenus et d'applications mais aussi des utilisateurs. L'objectif est simplifier certains workflows, d'harmoniser l'expérience utilisateur (sur la recherche de ressources par exemple) ou encore d'introduire plus de fonctions "collaboratives et sociales". Ces évolutions d'interfaces arriveront progressivement au fil des versions.

Sur le troisième axe, il s'agit d'ajouter de nouvelles capacités à la plateforme pour répondre aux besoins des utilisateurs. Il est assez difficile d'en faire une liste exhaustive car elles concernent des thèmes diverses. Ces évolutions consisteront par exemple à proposer des options de synchronisation entre les cartes web, les couches et les éléments d'un portail Online et un portail On-Premises. Autre exemple, l'ajout de nouvelles capacités pour consommer les services OGC (WMTS et WFS en plus de WMS) ou de nouvelles options de publication en WMS, WMTS et WFS sur les services hébergés. Les métadonnées introduites juillet dernier vont rapidement pouvoir être utilisées par le moteur de recherche (et l'API Rest) du portail.  On pourra également évoquer l'ajout de symbologies avancées permettant les rendus par clustering, binning, dot density ou geohash. Enfin, dernier exemple, les utilisateurs d'ArcGIS Online vont bénéficier des innovations relatives aux services ArcGIS de tuiles vectorielles avec l'arrivée dans un premier temps (quelques mois) de fonds de carte mondiaux en mode "vecteur" permettant notamment une haute définition à toute échelle et une capacité à personnaliser leur rendu dans vos applications.


Les Apps

Nous avons l'occasion de le démontrer durant la session plénière, l'écosystème des Apps de la plateforme est de plus en plus riche. Nous l'avons plusieurs fois mentionné, dans la très grande majorité des cas, ces Apps sont incluses gratuitement avec vos licences ArcGIS Desktop (ou ArcGIS Server). Toutes connectées à votre portail ArcGIS, on peut distinguer aujourd'hui 3 grandes familles d'Apps:
  • les Apps pour le "Terrain" qui fonctionnent sur des appareils mobiles (Tablettes, SpartPhones) et fonctionnent en mode connecté ou déconnecté selon le contexte de l'utilisateur. On pourra citer les applications Collector for ArcGIS que vous connaissez tous mais aussi Survey123 et Navigator for ArcGIS (présentées l'une et l'autre en avant-première lors de SIG 2015).
  • les Apps pour le poste "Bureautique" qui peuvent être aussi diverses qu'ArcGIS for AutoCAD, Esri Maps for Office, Explorer for ArcGIS, Operations Dashboard for ArcGIS ou encore la future application ArcGIS Earth.
  • les Apps pour le grand public, déployées en web via un navigateur. Il peut s'agir d'applications très riches en fonctionnalité comme ArcGIS Open Data, d'applications plus ciblées comme les Story Maps ou d'applications très collaboratives comme Photo Survey ou Crowdsource Reporter. Configurables sans aucune ligne de code, on notera que ces applications sont pour la plupart disponibles en Open Source et peuvent donc être facilement personnalisées et étendues.

   

Aujourd'hui
  
Je ne vais pas lister les évolutions récentes de chacune de ces Apps, je le fais régulièrement sur ce blog. Ce qu'il faut retenir en revanche, c'est que leur cycle de mise à jour est généralement plus court que les versions majeures de la plateforme.

Demain

De nombreuses évolutions sont prévues pour l'ensemble de cet écosystème d'Apps. Esri attend d'ailleurs un maximum de retours sur vous souhaits d'évolution via le site ideas.arcgis.com ou via les forums de discussion dédiés sur GeoNet

On pourra tout de même évoquer deux nouvelles Apps "ArcGIS Earth" et "Workforce for ArcGIS" qui arrivent dans les prochains mois. 

"ArcGIS Earth" est une application Windows (gratuite) permettant d'explorer dans un environnement de globe 3D, des données locales et des services web 2D/3D ArcGIS et des sources de donnée au format Google KML. 
  
Service de scène ArcGIS Server contenant 50 000 bâtiments 3D texturés
sur la ville de Lyon affiché dans ArcGIS Earth
 
"Workforce for ArcGIS", une application permettant de dispatcher des tâches à des équipes terrains et de superviser l'évolution de ces tâches. Le dispatching se fait via une application web connectée à la plateforme ArcGIS et les opérateurs disposent d'une application mobile leur permettant de recevoir les tâches et de les actualisées. 


"Workforce for ArcGIS" sera totalement intégrée aux autres applications mobiles: Collector, Navigator et Survey123.



Les générateurs d'application
   
Un point fort de la plateforme ArcGIS c'est qu'il n'est pas nécessaire de se lancer dans un projet de développement pour créer et déployer des applications bureautiques, web ou mobiles personnalisées. En effet, la plateforme propose de multiple solutions basées sur l'utilisation de modèles génériques qu'il suffit de configurer et de câbler sur vos propres cartes web. 
  
  
Aujourd'hui

Il existe 2 approches permettant de générer des applications web sans écrire la moindre ligne de code:
  • Utiliser les modèles d'applications configurables disponibles sur le portail ArcGIS (Online ou Portal for ArcGIS). Ils permettent de configurer des applications web HTML5/JavaScript. Pensées pour des besoins variés (narration cartographique, comparaison de cartes, visualisation simple, mise à jour de données, ...), il en existe plus d'une vingtaine. Les développeurs web noteront que tous ces modèles sont accessibles en Open Source sur l'espace GitHub Esri.
  • Utiliser le générateur d'applications "Web AppBuilder for ArcGIS" qui permet de construire des applications web riches et modernes en HTML5/JavaScript  de la plateforme. Il permet de sélectionner les Widgets fonctionnels, l'ergonomie de l'application et les données que l'on souhaite proposer dans l'application. Ce générateur d'application est disponible sur le portail ArcGIS (Online ou Portal for ArcGIS) et les applications générées sont elles-aussi hébergées sur le portail. Une version développeur de Web AppBuilder for ArcGIS est également disponible (gratuitement) pour les développeurs souhaitant étendre les widgets, les styles et les thèmes existants ou en créer de nouveaux.

Demain
  
Devant le succès de cette démarche, Esri va poursuivre le développement des modèles d'applications notamment autour des Story Maps. Un nouveau modèle "Cascade" permettant de construire une narration cartographique avec une approche de "scrolling" a d'ailleurs été démontré en plénière.

Le générateur d'applications "Web AppBuilder for ArcGIS" va également évoluer avec l'ajout de nouveaux widgets fonctionnels et l'intégration de la 3D.
  
  
Dans certains cas, il est préférable de construire une application native plutôt qu'une application web. Une application native s'exécute directement sur l'appareil (et non à travers un navigateur) et peut donc accéder à l'ensemble des périphériques et des capteurs spécifiques à l'appareil (stockage, GPS, accéléromètre, gyroscope, camera, appareil photo, ...). Cependant, développer des applications natives est souvent un projet couteux car il faut envisager un développement pour chaque plateforme cible (Windows, Linux, MacOS, iOS, Android,...). 
  
  
Dans quelques semaines, Esri proposera une troisième option "AppStudio for ArcGIS" pour permettre aux utilisateurs de configurer, en quelques clics, des applications cartographiques natives à partir de modèles génériques. L'idée est de pouvoir configurer une fois (via un assistant en ligne) son application puis de la compiler (toujours en ligne) dans les différents environnements cibles (iOS, Android, Windows, Linux...). Les fichiers compilés sont alors automatiquement mis à disposition dans vos contenus sur votre portail ArcGIS Online. Vous pouvez les déployer auprès de vos collaborateurs ou les déployer plus largement sur les Apps Stores (Apple, Microsoft ou Google). A termes, Esri proposera la prise en charge, en votre nom, de cette étape de publication les Apps Store.
  
   
"AppStudio for ArcGIS" se décline également dans une version Desktop pour les développeurs souhaitant étendre les modèles d'applications existants ou en créer de nouveaux. Le développement se fait autour du SDK ArcGIS Runtime Qt/QML permettant un seul et unique développement cross-platform en QML (langage très proche de JavaScript). Cette version sera payante et intégrera la licence de l'IDE QML Editor.


Actuellement, "AppStudio for ArcGIS" est en fin de programme beta, il devrait être disponible en version finale avant la fin de l'année. Plus d'info sur cette page.
  
  
Les APIs et SDKs 
   
Christophe l'a souligné à la fin de sa présentation, même si la plateforme ArcGIS permet désormais de construire facilement des applications sans écrire la moindre ligne de code, elle est aussi une plateforme puissante pour les développeurs. Ces dernières années, Esri a réalisé un travail remarquable pour permettre le développement d'applications ArcGIS riches et performantes sur tous les environnements matériels et logiciels, que soit en mode connecté ou déconnecté. 


Aujourd'hui

Pour l'automatisation de tâches dans ArcGIS Desktop ou ArcGIs Server, les développeurs peuvent utiliser depuis longtemps l'environnement Python. Esri continue à investir sur cet environnement, notamment en intégrant en standard de nouvelles librairies scientifiques.

Pour le développement d'applications web, l'API JavaScript offre la palette fonctionnelle la plus riche du marché avec une maturité et une pérennité unique sur le marché (28 versions depuis début 2008). Toutes les applications web de la plateforme ArcGIS sont basées sur cette API JavaScript.

Pour le développement d'applications natives, Esri propose depuis plusieurs années les SDKs ArcGIS Runtime. Basés sur un même socle technologique (en C++), ils offrent les mêmes fonctionnalités sur les environnements C++,.Net, Java, Objective-C, Android, Swift... Certains de ces SDKs ArcGIS Runtime permettent le développement d'application cross-platform comme Qt/QML ou Xamarin.

Enfin, la plupart des applications sur étagère de la plateforme sont extensibles par développement comme les applications ArcGIS Desktop avec le développement d'Add-Ins avec le langage .Net (y compris dorénavant avec un SDK .Net pour ArcGIS Pro). C'est le cas également d'ArcGIS Server avec le développement de SOE ou de SOI en Java ou .Net.

Demain

Dans le domaine du développement d'application web, Esri termine le développement d'une version 4.0 de l'API JavaScript. Actuellement en version beta publique, elle est prévue pour le second trimestre 2016. Cette version majeure de l'API web d'ArcGIS introduit notamment des évolutions de performance importantes sur le moteur d'affichage 2D mais également les capacités d'affichage et de manipulation de données en 3D. En outre, la version 4.0 supportera les nouveaux services web de tuiles vectorielles. On notera que ces capacités devraient être disponibles dès la prochaine de l'API JavaScript 3.15 qui sortira avant la fin de l'année.


Application web 3D (HTML5/WebGL) utilisant l'API JavaScript 4.0

En ce qui concerne les SDKs ArcGIS Runtime, une nouvelle génération de SDKs est en développement depuis 3 ans sous le nom "Quartz". En beta 1 depuis l'été dernier sur les plateforme Android, iOS et Java, il s'agit d'une version dont l'architecture a été largement repensée pour offrir plus de fonctionnalités au niveau de noyau du Runtime (Core) et donc plus de cohérence fonctionnelle entre les différentes plateforme. Cette nouvelle génération homogénéisera les capacités d'affichage et d'analyse 3D, les capacités d'affichage et d'analyse des données rasters, le support des services de tuiles vectorielles et le stockage local des données. Pour plus d'infos, je vous recommande cet article du blog ArcGIS.


   
 
En conclusion
 
Comme vous l'aurez compris à la lecture de ces 3 (longs) articles, la Road Map de la plateforme ArcGIS est à la fois ambitieuse, pleine d'innovation tout en étant très lisible.  L'évolution de la plateforme ArcGIS est plus que jamais le fruit des retours des utilisateurs ArcGIS et Esri d'efforce de la faire progresser de manière homogène et maitrisée à la fois sur son socle technologique (modèles de données, capacité serveur, sécurité, fonctionnalités), sur ses apps (ergonomie, profils/métiers, devices, mobilité, ...) et sur ses APIs et SDKs (environnements de développement, cross-platform, ouverture, performance, productivité du développeur, ...).

Pour conclure et pour mémoire, je reprends la slide de la présentation de Christophe repositionnant les grandes étapes de l'évolution de la plateforme.


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