Disponibles en version anglaise depuis fin juin, ArcGIS Desktop et Enterprise 10.5.1 sont désormais utilisables dans différentes langues dont le français. Cela concerne l'interface et la documentation d'ArcGIS Desktop et d'ArcGIS Enterprise (GIS Server, Portal, DataStore, ...). Pour mémoire les interfaces d'ArcGIS Enterprise (Manager, Portal, Insights et les autres apps du portail) étaient déjà disponibles en français depuis leur sortie en décembre. Vous pouvez donc dès maintenant télécharger, depuis votre espace my.esri.com, le module linguistique français (si vous avez déjà installé ArcGIS Desktop 10.5.1 en anglais) ou le média complet (si vous ne disposez pas encore d'ArcGIS Desktop 10.5 sur votre poste). 

   

L'application ArcGIS Pro 2.0 (qui fait partie d'ArcGIS Desktop 10.5.1) est, elle aussi, disponible en version française dès aujourd'hui. Si votre ArcGIS Pro est actuellement en version 1.4 en langue française, la mise à jour en version 2.0 en français doit vous êtres proposée automatiquement à l'ouverture de l'application. Dans tous les autres cas, vous pouvez télécharger le supplément français sur my.esri.com.

Les documentations en ligne d'ArcMap, d'ArcGIS Pro et d'ArcGIS Enterprise sont également disponibles en français. 

 

Insights for ArcGIS est la solution d'analyse exploratoire de données de la plateforme ArcGIS. Disponible depuis moins d'un an, cette application premium intégrée à ArcGIS Enterprise évolue très rapidement pour vous permettre non seulement d'exploiter les données de votre SIG mais aussi toute la richesse des données du système d'information de votre organisation.


Avec l'arrivée d'ArcGIS Enterprise 10.5.1, une nouvelle version 2.0 d'Insights for ArcGIS est désormais disponible. Plus performante et fonctionnellement plus riche, cette mise à jour va vous permettre d'aller encore plus loin dans la découverte de vos données tabulaires et spatiales. Je vous propose de détailler les principales évolutions de cette mise à jour.

  

  

Insights for ArcGIS se caractérise, entre autres, par des performances d'affichage remarquables (cartes, diagrammes ou tables) sur des gros volumes de données. Des améliorations ont été apportées pour charger plus rapidement encore les données dans les fiches et faciliter encore l'exploration des données en particulier lorsqu'elles sont massives.

Plus de sources de données accessibles

Si votre organisation dispose de bases de données Oracle, Insights for ArcGIS 2.0 permet désormais de s'y connecter de la même manière qu'avec des bases de données SQL Server, SAP HANA ou Teradata. Ce support d'Oracle inclut également le support des scripts R dans les vues et les procédures stockées.

Insights for ArcGIS supporte dorénavant l'accès aux fichiers CSV (Comma Separated Value). Ils s'utilisent exactement comme les fichiers Excel, ce qui veut dire qu'il n'y a plus besoin de les convertir préalablement au format XLS avant de pouvoir les utiliser dans vos classeurs Insights.

Par ailleurs, vous noterez également qu'il est désormais plus simple d'accéder aux données du Living Atlas, des limites administratives et des groupes d'ArcGIS Enterprise. Des onglets dédiés on été ajoutés dans l'interface d'ajout de données.

  

Calculs de champs

Lorsque vous ouvrez vos sources de données en vue tabulaire, Insights for ArcGIS vous permet de créer et calculer dynamiquement des champs supplémentaires. En version 2.0, la palette des fonctions de calcul a été enrichie avec les fonctions suivantes:

  

  

Des nouveaux types de diagramme pour analyser vos données

L'intérêt d'une application comme Insights for ArcGIS est de pouvoir combiner des représentations cartographiques et tabulaires avec une multitude de déclinaisons graphiques à l'aide de diagrammes. Cette version 2.0 introduit 4 nouveaux types de diagramme:

Diagramme de membrures

  

Ce type de diagramme permet de visualiser des relations entre différentes catégories définies par deux champs de la source de données.

Data Clock

  

Ce type de diagramme permet de comprendre la répartition d'un phénomène au cours du temps en différenciant plusieurs catégories.

Diagramme de densité

   

Ce type de diagramme permet d'étudier la relation entre deux variables définissant des catégories.

Boîte à moustaches

   

Ce type de diagramme permet d'observer la répartition statistique d'une variable numérique (min, max, médiane, quartiles) en la déclinant éventuellement par un champ de catégorie.

Echelles des diagrammes

Certains types de diagrammes comme les nuages de points offrent la possibilité de modifier les échelles des axes pour les passer de linéaire à logarithmique. Cette option est particulièrement utile si vos données s'étalent sur des plages de valeurs importantes.

Des améliorations ont été apportées pour vous permettre une plus grande maîtrise sur l'aspect de vos cartes. L'interface de légende vous donne dorénavant la possibilité de modifier une couleur en spécifiant un code hexadécimal. 

  

On notera maintenant la possibilité de choisir pour chaque carte, le fond de carte souhaité.

  

Support (en beta) d'ArcGIS GeoAnalytics Server

Si votre ArcGIS Enterprise est configuré avec le rôle "GeoAnalytics Server" (composant optionnel pour stocker et analyser des Big Data) vous pouvez l'exploiter pour toutes les couches issues du Spatio Temporal Big Data Store. Ainsi, les capacités de stockage et de traitements distribués de GeoAnalytics Server s'appliqueront automatiquement à chaque fois que c'est possible.

Pour les couches de points issues du Spatio-Temporal Big Data Store, une symbologie par clustering est proposée par défaut.

Pour voir ces évolutions illustrées à travers un exemple concret, vous pouvez consulter cette vidéo de démo (en anglais):

Plus de 16 000 personnes (hors Esri et ses distributeurs) étaient rassemblées ce matin dans le Convention Center de San Diego pour la session plénière qui marquait la première journée de la 38ème Conférence mondiale des Utilisateurs Esri. Comme toujours, Jack Dangermond (Président et Fondateur d'Esri) a introduit cette session plénière avec les messages clés d'Esri aux utilisateurs de la plateforme ArcGIS avant de laisser la place à des présentations à caractère plus technique. 

Les images fortes de la plénière en 1 min. 30

  

The Science Of Where

Après avoir passé en revue une centaine de réalisations remarquables des utilisateurs Esri à travers le monde, un des grands thèmes développés par Jack Dangermond a concerné ce qui fait la spécificité, le savoir-faire et l'identité d'une entreprise comme Esri. Il ne s'agissait pas là de se regarder le nombril mais d'essayer, à travers cette réflexion entamée depuis plusieurs mois, de définir ce qui est finalement l'objet commun à toutes les personnes qui viennent chaque année de si loin pour assister à la UC. Ce que Jack Dangermond résume par "The Science Of Where".

"The Science Of Where" est une nouvelle manière de penser notre monde et de répondre aux questions qu'il nous pose. Les utilisateurs Esri ont désormais la charge, non seulement de gérer des bases de données géographiques mais aussi et surtout d'utiliser la cartographie et les capacités d'analyses offertes par les SIG pour accélérer la transformation digitale de leurs organisations, de leurs territoires et de leurs communautés. En maitrisant l'analyse des Big-Data, la diffusion de l'information en temps-réel et la collaboration avec leurs communautés, les géomaticiens d'aujourd'hui facilitent la compréhension de phénomènes, de tendances et d'enjeux parfois très complexes et souvent ignorés. 

  

Mettre en oeuvre "The Science Of Where" c'est pouvoir déployer un framework et des processus permettant d'aller de la gestion et intégration des données jusqu'à la prise de décision en passant par des phases d'analyse, d'évaluation, de prédiction ou de simulation. 

C'est aussi ce que résume le fondateur d'Esri en expliquant que mettre en application "The Science Of Where" c'est tout simplement exploiter conjointement la science de la géographie et en même temps les technologies des SIG. 

Tout cela peut paraître assez philosophique mais cette notion a été largement illustrée par des démonstrations notamment celle du comté de Oakland (Michigan), de Smart Dubai ou encore du conservatoire de Chesapeake qui ont présentés des implémentations exemplaires de cette vision.

   

Plus concrètement, concernant l'implémentation de cette vision "The Science Of Where", Jack Dangermond a pris le temps d'expliquer que cela passe par une nouvelle architecture des SIG qu'Esri appelle, depuis plusieurs années déjà, le SIG Web. Le Web GIS (en anglais) ne consiste pas à exposer une partie de son SIG sur le web (ça c'est le SIG des années 2000) mais bien d'utiliser les technologies et les architectures découlant du web (navigateurs, mobilité, web apps, développements cross-platform, webGL, virtualisation des serveurs, architectures distribuées, cloud, scalabilité, ...) pour construire son SIG.

Envisager son Système d'Information Géographique comme une plateforme basée sur une architecture Web, cela permet d'interconnecter de manière transparente et simple les 3 systèmes présents dans toute les organisations:


Un SIG Web permet de collaborer autour de différentes de données de manière transparente et distribuée. Et ça c'est tout simplement la logique et la raison d'être de la plateforme ArcGIS qu'Esri met au point depuis maintenant quelques années avec les 3 notions clés que sont: les cartes web, les scènes web et les couches web.

La transition était alors toute faite pour évoquer ensuite les évolutions récentes et futures de la plateforme ArcGIS. Parmi les nombreux sujets, j'ai retenu les sujets ci-dessous.


Ce fut la première démo et probablement le premier moment important de cette session plénière, l'annonce d'ArcGIS Hub. Il s'agit d'une nouvelle solution Esri qui permet d'engager, sur des initiatives importantes, une collaboration efficace entre des communautés de citoyens et une collectivité territoriale. Concrètement ArcGIS Hub permet d'organiser, de communiquer et d'animer au sein d'un portail collaboratif des initiatives actives pour collecter des données (crowdsourcing), présenter des analyses spatiales et statistiques sur des données publiques, gérer des contenus éditoriaux ou encore créer des Story Maps pour présenter des projets, le tout avec des communautés externes à l'organisation. Pour ce faire, ArcGIS Hub permet à chaque citoyen d'obtenir une identité (un utilisateur nommé) pour participer à vos initiatives.

 
ArcGIS Hub reprend les capacités de gestion de pages et de présentation de contenus d'ArcGIS Open Data (qui est un composant d'ArcGIS Hub mais qui reste gratuit et inclut avec votre souscription ArcGIS Online). Mais ArcGIS Hub va beaucoup plus loin en proposant des modèles de pages et d'applications permettant de créer ces initiatives et suivre les contenus qu'elles génèrent, l'avancement de l'initiative, les performances du projet proposé, ... à l'aide de données (géographiques ou non) sous-jacentes à cette initiative. Ces modèles d'initiatives pourront être personnalisés et étendus.
 

Pour l'instant accessible via un programme Early Adopter, ArcGIS Hub devrait être disponible en version finale au mois d'octobre prochain. J'aurai bien entendu l'occasion de revenir en détails sur cette nouvelle solution dans les semaines et mois à venir, notamment lors de la conférence Esri francophone SIG 2017 à l'automne.

   

L'actualité produit de cette conférence c'est la sortie d'ArcGIS 10.5.1, disponible depuis quelques jours (en anglais). Une partie importante des démonstrations techniques a illustré les évolutions de cette version majeure d'ArcGIS. Une des démos notables est celle consacrée à ArcGIS Entreprise Builder, la nouvelle application permettent de réaliser l'installation d'un déploiement de base (GIS Server, Portal, Data Store et Web Adaptors) sur une configuration mono-machine en 4 clics (durée 20 minutes environ).

Esri a également évoqué les nombreuses évolutions apportées à la partie Portail d'ArcGIS Entreprise, en particulier les nouvelles capacités de synchronisation de contenus entre un portail ArcGIS Enterprise et un portail ArcGIS Online. Je reviendrai sur ce sujet dans les semaines à venir.

ArcGIS Pro avance vite et les innovations s'accélèrent pour l'application SIG bureautique ArcGIS. Le message a été très clair, avec les évolutions de la version 2.0, il n'y a plus de raison de ne pas y passer. Les applications classiques (ArcMap, ArcScene, ArcGlobe,...) sont bien entendu maintenues pendant longtemps encore (décembre 2022 pour la version 10.5.1) mais très peu d'évolutions sont à attendre.

Une démo très efficace a permis de montrer les 10 évolutions les plus notables de cette mise à jour avec notamment la gestion complète des classes d'annotations, les améliorations dans les diagrammes, le support natif de WFS, la notion de favoris "cross-projets", le nouveau contrôle de navigation, la possibilité de démarrer de multiple instance de l'application, l'ajout de diagrammes dynamiques dans les mises en pages, ...

Concernant le futur proche, les plans sont ambitieux pour ArcGIS Pro avec l'arrivée en fin d'année des Utility Networks (nouveau modèle de données pour la gestion de données de réseau Télécom, Eau, Gaz, électricité, ...), de nouvelles options d'affichage en stéréo, la prise en charge des prises de vues obliques, la génération de rapports, les règles attributaires, l'arrivée de l'extension Image Analysis et le support de Full Motion Video, le support de SAP Hana, ...

L'API Python ArcGIS était présentée en avant-première lors de cette même conférence il y a un an. Pour mémoire, il s'agit de l'API qui permet d'automatiser une large partie du SIG Web (administration des utilisateurs et des groupes du portail Enterprise ou Online, création/modification/suppression des éléments de contenus, métadonnées de ces éléments, interaction avec les couches web, les cartes web, les outils d'analyse en ligne, ...). Sortie en version 1.0 fin 2016, son évolution a été très rapide avec une version 1.1 au printemps et maintenant une nouvelle version 1.2 montrée durant la plénière (elle est disponible dès maintenant, j'y reviendrai dans les semaines à venir). Parmi les évolutions importantes, on notera l'arrivée de nouvelles fonctions d'algèbre d'image permettant d'exploiter directement les capacités des "raster functions" des services d'imagerie publiés par Image Server. 

Pour la première fois, vous allez pouvoir écrire des scripts réalisant (via le web) des traitements rasters avancés sans mettre en place de services de géotraitement.

Les administrateurs apprécieront également les nouvelles capacités de l'API Python pour automatiser les nouveaux workflows de collaboration entre différents portails d'ArcGIS 10.5.1.

Lors de la session plénière une magnifique démo du geek Mansour Raad a montré l'intérêt d'utiliser cette API Python ArcGIS combinée à d'autres composants comme la solution de Deep Learning IBM Watson pour analyser des milliers de photos, repérer automatiquement dans ces photos des équipements endommagés, puis ajouter leur localisation dans un service d'entités ArcGIS. 

A l'occasion de cette plénière, Esri a également annoncé l'arrivée d'une nouvelle extension pour ArcGIS Enterprise nommée "ArcGIS Monitor". Il s'agit d'une solution inspirée des outils "ArcGIS System Monitor" dont l'objectif est de pouvoir suivre dans le moindre détail les status et les performances des différents composants de l'architecture de votre serveur SIG Web.  

Plusieurs démonstrations de la plénière ont mis en valeur la richesse des contenus ArcGIS Online (fonds de carte, imagerie, MNT, limites administratives, données environnementales, données socio-démographiques, ....) proposées à tous les utilisateurs disposant d'un compte d'organisation. C'est ce qu'Esri appelle en anglais le "Living Atlas". Celui-ci continue de s'enrichir en permanence avec la mise à jour d'un certain nombre de couche comme le fond d'imagerie récemment enrichi de nouvelles images DigitaleGlobe sur de nombreuses zones comme l'Europe. Esri a également annoncé la mise à disposition des 4 millions d'utilisateurs d'ArcGIS Online du MNT mondial WorldDEM4Ortho d'Airbus Defence and Space. Ce MNT d'une précision planimétrique de 24 m. et altimétrique de 4m. sera prochainement intégré dans la couche d'élévation mondiale existante ce qui permettra une utilisation automatique de la meilleure résolution disponible quelle que soit la zone où vous travaillez.

  

    

Explorer for ArcGIS

  

Autre annonce technologique intéressante faite et démontrée durant la plénière, c'est la sortie cette semaine de la nouvelle génération d'Explorer for ArcGIS. Totalement redéveloppée, c'est la première des apps mobile ArcGIS à être basée sur le nouveau SDK Runtime ArcGIS 100.x. Cette nouvelle version apporte de nombreuses améliorations comme le support des récentes évolutions en terme de Smart Mapping, la possibilité de télécharger les cartes pour pouvoir les utiliser en mode déconnecté, la capacité à créer et partager des annotations sur sa carte ou encore l'accès aux enregistrements des tables reliées depuis la fenêtre contextuelle...

Toujours accessible gratuitement, Explorer for ArcGIS 17.1 est disponible sur iOS en version finale et sur Android en version beta. Je reviendrai sur cette nouvelle mouture d'Explorer for ArcGIS dans les semaines à venir et je détaillerai les liens futurs envisagés avec ArcGIS Pro.

Bien d'autres sujets techniques et solutions Esri ont été démontrés durant cette session plénière de la UC. La 3D a été largement à l'honneur avec plusieurs démonstrations assez impressionnantes sur les nouvelles capacités de Smart Mapping 3D proposées dans la visionneuse de scènes d'ArcGIS Online ainsi qu'un bel exemple d'applications 3D développées avec l'API JavaScript 4.x dans le cadre du projet Smart Dubai (à voir absolument en vidéo).

  

  

Le sujet du BIM a également été évoqué par Jack Dangermond durant la plénière en indiquant que des travaux de R&D était en cours chez Esri pour une intégration plus étroite de certains formats BIM natifs dans ArcGIS Pro, et leur publication en tant que service web sur le portail ArcGIS de manière simple et performante.

Insights for ArcGIS n'existait pas il y a un an, et pourtant c'est déjà la sortie de la version 2.0 qu'Esri a annoncée cette semaine. Prévue pour fonctionner avec ArcGIS Enterprise 10.5.1, cette mise à jour amène plusieurs améliorations importantes comme le support des bases de données Oracle, le support des sources de données CSV (sur le même principe que les fichiers Excel), le support des services d'entités issus du SpatioTemporal Big DataStore ou encore de nouveaux types de fiches pour représenter vos données. J'y reviendrai très rapidement dans les jours à venir. Esri confirme qu'une version d'Insights for ArcGIS sur ArcGIS Online devrait être disponible en fin d'année (au moment de la sortie de la version 10.6 d'ArcGIS) mais avec des fonctionnalités qui restent encore à définir.

En complément de mon article du début de la semaine, je vous propose de découvrir cette vidéo de 15 minutes qui présente les principales nouveautés de la version 2.0 d'ArcGIS Pro. Bien qu'elle soit en anglais, cette compilation de morceaux de démos d'environ 30 secondes choisis par chaque équipe d'ArcGIS Pro, cette vidéo vous apportera un tour d'horizon assez complet de cette nouvelle version.

Esri a annoncé en fin de semaine dernière la sortie de la version 2.0 d'ArcGIS Pro. Cette sortie est synchronisée avec la version 10.5.1 d'ArcGIS Desktop et d'ArcGIS Enterprise et représente un pas important pour cette nouvelle application dont les capacités sont désormais similaires (et pour une large partie plus avancées) à celles de la génération précédente: ArcMap, ArcCatalog, ArcScene et ArcGlobe. C'est donc aujourd'hui le bon moment de passer à ArcGIS Pro et de découvrir les nombreuses avantages qu'apporte le nouveau SIG bureautique d'Esri.

  

Pour utilisateurs des version 1.x, il est important de noter que ce changement de version correspond à la règle de dénomination "major.minor.patch" adopté par Esri sur les différentes applications de la plateforme ArcGIS. Cette version 2.0 est une version majeure qui introduit un nombre important de nouvelles fonctionnalités et qui inclut également des modifications importantes sur la structure et le format de certains documents (fichiers de projets aprx, fichiers de couches lyrx,...) ainsi que sur le SDK d'ArcGIS Pro. Bien que cela soit relativement pour l'utilisateur, ceci qui justifiait le passage en version 2.x. (voir la documentation pour plus de détails). 

Je vous propose donc à travers cet article, un tour d'horizon des évolutions les plus notables de cette nouvelle version.

   

Cartographie et visualisation
 

Systèmes de coordonnées

• Vous pouvez désormais limiter la liste de systèmes de coordonnées proposées dans ArcGIS Pro en définissant un filtre spatial.
  
  
   
• Vous pouvez maintenant créer dans ArcGIS Pro des systèmes de coordonnées personnalisés en modifiant des systèmes existants ou "from scratch").
   
• Vous pourrez également enregistrer chaque système de coordonnées vers un fichier de projection (*.prj).

Gestion des styles

• ArcGIS Pro vous propose dorénavant des styles spécifiques pour les applications mobiles. Ces styles sont spécialement étudiés pour concevoir des cartes et des scènes qui seront ensuite partagées à travers des applications mobiles.

 
Notes

• Vous pourrez désormais créer des notes de cartes (Map Notes) dans des scènes 3D.
  
  

Symbologie

• Une nouvelle option "basic mode of symbol layer drawing" vous permet de définir comment les différentes couches de vos symboles sont jointes et/ou agrégées à l'intérieur d'une couche ou d'un groupe de couches.
  
  
   
• Un nouveau type de rendu "Mesh symbols" permet d'afficher les couches d'entités multipatches (et les couches de scènes d'objets 3D) pour faire apparaître leurs faces et leurs arrêtes.
   
• Les couches de symboles "procéduraux" ne sont plus un type en soi. Pour utiliser des symboles basés sur une règle procédurale CityEngine, il suffit désormais d'ajouter une couche de symbole de type "marker" ou "fill" et de définir son type à "Procedural".
   
• Le format SVG est dorénavant supporter pour importer une forme pour un symbole ponctuel (marker). De même, le format OBJ est maintenant supporté pour importer une forme pour un symbole ponctuel 3D (3D marker).
  
   

 
Animations
 

• Lorsque vous souhaitez exporter différents films depuis une même session, vous pouvez le faire en aillant la possibilité de continuer à travailler pendant l'export des vidéos. Vous pourrez alors suivre et éventuellement annuler l'export à n'importe quel moment. Différents formats d'export d'un même film peuvent aussi être générés en même temps.
   
• Vous pourrez choisir le format GIF Animé pour exporter vos animations.
  
  
   
• Pour gérer les transitions de la caméra entre 2 "keyframe", ArcGIS Pro propose désormais de générer des lignes cartésiennes ou géodésiques.
   
• 5 nouveaux tutoriaux ont été ajouté dans la documentation pour vous aider à tirer totalement profit des capacités et des options des outils d'animation.

Gestion des tables

• Lorsque vous travaillez avec l'option "Afficher les enregistrements sélectionnés", il est dorénavant possible (comme dans ArcMap) de mettre en évidence un sous-ensemble d'enregistrements (par défaut en jaune) parmi cette première sélection (par défaut en cyan).
  
  
     
• Vous pouvez désormais afficher ou masquer des colonnes à l'aide d'un simple clic dans la colonne correspondante.
   
• Lorsque vous dérouler les enregistrements d'une table volumineuse (avec la roulette de la souris ou l'ascenseur), seules les lignes de l'affichage courant sont requêtées. Vous pouvez charger l'ensemble de la table en une seule fois à l'aide du bouton "Charger".
    
• Le nouveau bouton "Rafraîchir" situé dans le coin bas-droit de la fenêtre permet d'actualiser les enregistrements dans la table en requêtant de nouveau la source de données tabulaire.
  
  

Gestion des données temporelles

• Un mode "Temps-réel" est désormais inclus dans la barre temporelle d'ArcGIS Pro. Ceci vous permet d'indiquer que la couche contient des données actualisées en temps-réel comme des données météo ou des positions de véhicules.
   
• Il est maintenant possible d'exclure des données temporelles dont la date/heure tombe exactement sur les bornes mini et maxi du curseur temporel.

Services web OGC

• L'utilisateur peut maintenant sélectionner la version du service WMS, WMTS, WFS ou WCS auquel il souhaite se connecter.
   
• ArcGIS Pro supporte dorénavant la connexion native aux services web WFS en consultation (le WFS-T n'est pas supporté). A la différence d'ArcMap, l'extension DataInteroperability n'a besoin d'être installé.
  
  
   
• ArcGIS Pro propose un mécanisme de mise en cache des entités d'une couche WFS. Pour cela, un simple clic droit sur la couche WFS dans votre catalogue suffit à l'activer ou le désactiver.

 
 
Analyses et Géotraitements
  

• De nombreux outils ont été améliorés pour pouvoir prendre en charge un mode de saisie interactive d'entités sur la carte comme paramètre en entrée. Comme dans ArcMap, ce nouveau mode est une alternative à la sélection d'une couche ou d'une source de données existante.
  
  
   
• Un nouveau type de diagramme fait son apparition en version 2.0. Les "box plots" permettent de visualiser et de comparer la distribution et la tendance de variables numériques à travers leurs quartiles.
  
  
      
• Vous pouvez désormais changer l'apparence de vos diagrammes en utilisant le ruban "Chart Format".
   
• Les diagrammes de type "Profils" ne sont plus limités aux 10 premières entités de la couche.
    
• Comme à chaque nouvelle version d'ArcGIS Pro, de nombreux outils d'analyse sont ajoutés ou améliorés. En version 2.0, la liste est longue notamment pour les outils de 3D Analyst, Spatial Analyst, les outils liés au format Lidar ou encore les outils d'analyse spatio-temporelle. Plutôt qu'un simple copier-coller, je vous propose de vous référer directement à la page relative aux nouveautés d'ArcGIS Pro 2.0.

 

Géodatabase et gestion de données

De nombreuses évolutions ont été apportées dans l'interface et les outils de géotraitement pour vous rendre plus productif dans vos tâches de gestion de données dans ArcGIS Pro. J'en reprends quelques-unes mais la liste est loin d'être exhaustive :

• Lorsque vous parcourez des dossiers et des bases de données ayant de nombreux éléments, l'affichage de ces contenus peut être lent. Désormais ArcGIS Pro affiche progressivement la liste des éléments. Si l'affichage reste malgré cela trop long, vous pouvez l'annuler.
    
• Les commandes "Importer les données" et "Exporter les données" des menus contextuels des couches de vos cartes et de vos scènes sont désormais accessibles directement depuis les sources de données dans le panneau "Catalogue".
  
  
   
• L'outil "Export to CAD" supporte désormais la conversion des classes d'entités de multipatches en entités de type mesh 3D dans les fichiers DWG ou DGN.
   
• Un nouvel outil "Add Raster to Geodatabase" permet maintenant de charger des données raster dans des GeoPackages en tant que raster tuilé.
   
• L'outil "Create SQLite Database" supporte dorénavant la création de GeoPackage en version 1.0, 1.1 et 1.2.
    
• Les propriétés des classes de topologie de vos Géodatabase peuvent maintenant être modifiées directement depuis la boîte de dialogue "Topology properties".
    
• Un nouvel outil "Validate Scene Layer Package" a été ajouté pour vous permettre d'effectuer un diagnostic des problèmes rencontrés en vue de la visualisation ou la publication de paquetages de couches de scènes (fichiers *.slpk).
    
• Un nouvel outil "Add Fields" a été ajouté pour permettre aux utilisateurs d'ajouter facilement plusieurs champs dans leurs tables en une seule opération.
  
  

Partage

• Amélioration de l'outil de génération de paquetage de couches de scènes qui permet désormais de continuer à travailler dans son projet pendant la génération du fichier *.slpk. Vous pourrez même fermer ArcGIS Pro pendant que le processus de génération se poursuit.
   
• Les capacités de synchronisation et d'extraction peuvent désormais être activée depuis ArcGIS Pro lors du partage d'une couche d'entités sur Portal for ArcGIS 10.5.1 avec une source de données référencées dans une base enregistrée de votre serveur ArcGIS.