Pour faciliter l'accès, la diffusion et l'exécution récurrente de certaines tâches de géotraitement, ArcGIS 9.2 propose un nouveau type de couche : les "Tool Layers". Elles contiennent la définition d'un géotraitement et permettent de gérer le(s) résultat(s) de ce géotraitement sous la forme d'une couche dans ArcMap. Quand l'utilisateur ajoute une "Tool Layer", un groupe de couches portant le nom du géotraitement d'ArcToolBox (outil, modèle ou script) est alors créé. A l'exécution de l'outil, les données en sorties sont ajoutées en tant que couches individuelles dans ce groupe de couches. Lorsque vous exécutez à nouveau la "Tool Layer", les couches sont recalculées et rafraîchies sur la carte.

Ci-dessous les quelques étapes permettant de créer et d'utiliser une "Tool Layer"

Etape 1 : Conception du géotraitment

Etape 3 : Un groupe de couches contenant les couches résultantes est ajouté dans la TOC

Etape 6 : Affichage des résultats sur la carte

Pour ArcGIS Desktop, voici quelques avantages à utiliser une "Tool Layer" :
- permet de conserver un lien entre la couche et l'outil ayant permis de la créer
- stockage dans le MXD des paramètres utilisés par l'outil
- possibilité de "rejouer" l'outil en modifiant certains paramètres sans générer de nouvelles données
- pas besoin de redéfinir les symbologies des couches résultantes à chaque exécution de l'outil
- possibilité d'exécuter l'outil sans avoir à ouvrir la fenêtre ArcToolBox
- partage avec d'autres utilisateurs d'un géotraitement plus ou moins complexe par un simple échange de fichier de couche (LYR) ou de document ArcMap (MXD).

Pour ArcGIS Server, la notion de Tool Layer est également intéressante. Elle permet d'encapsuler des géotraitement avec le document cartographique associé. Ceci présente l'avantage de gérer plus finement la symbologie et l'ordre d'affichage des couches résultantes du géotraitement Dans ce cas, la publication du fichier MXD créée à la fois un service cartographique (Map Service) et un service de géotraitement (Geoprocessing Service).

Vous êtes probablement familiers de la notion de "Géosignets" créée il y a presque 10 ans avec la première version d'ArcGIS. En 9.2, ESRI fait évoluer cette notion avec les "Sites Favoris" (en anglais "My Places").

Dans les deux cas, l'objectif est globalement le même, c'est à dire mémoriser des emplacements géographiques particuliers en leur associant un nom afin de pouvoir ultérieurement se repositionner sur ces mêmes emplacements. Ceci étant dit, au jeu des 7 différences, les "Sites Favoris" apportent vraiment beaucoup plus d'avantages :

1) Les "Géosignets" sont propres à un document ArcMap, ArcScene ou ArcGlobe alors que les "Sites Favoris" sont communs à tous les documents et à toutes les applications ArcGIS.

2) Les "Géosignets" sont de type rectangulaire (contiennent une étendue). Les "Sites Favoris" peuvent avoir une géométrie de type rectangulaire, polygonale, linéaire ou ponctuelle.

3) Les "Géosignets" sont enregistrés à l'intérieur des documents de l'utilisateur. Les "Sites Favoris" sont enregistrés dans le fichier C:\Documents and Settings\nom_utilisateur\Application Data\ESRI\Controls\Commands\MapNavigation\myplaces.dat et peuvent donc être facilement partagés entre plusieurs utilisateurs.

4) Les "Géosignets" sont créés, en standard, uniquement à partir de l'étendue courante de la carte. Les "Sites Favoris" peuvent être créés à partir :
- des entités sélectionnées,
- d'éléments graphiques,
- de l'étendue courante,
- de résultats de recherche ou de géocodage.

5) Les "Géosignets" s'utilisent individuellement alors que les "Sites Favoris" peuvent s'utiliser conjointement pour se cadrer sur l'étendue globale de plusieurs emplacements.

6) Les "Géosignets" ne peuvent pas être importés/exportés sans outils complémentaires. Les "Sites Favoris" peuvent être exportés/importés sous la forme de fichiers *.dat.

7) Les "Géosignets" servent uniquement à se cadrer sur une zone de la carte. En plus de se positionner sur un emplacement pré-enregistré, les "Sites Favoris" servent à ajouter sur la carte des éléments graphiques de localisation (rectangle, point, étiquette, info-bulle, …).


En conclusion

Les "Géosignets" restent et resteront toujours utilisables dans les futures versions d'ArcGIS, notamment pour des problèmes de compatibilité relatifs aux documents créés avec les versions précédentes.

Enfin, pour vous convaincre définitivement d'utiliser les "Sites Favoris", je viens de terminer le développement d'un outil qui vous permettra de convertir vos "Géosignets" existants en "Sites Favoris" afin de ne rien perdre du travail effectué dans les versions précédentes d'ArcGIS. Pour plus d'infos, consultez la page suivante.

Suite à une récente discussion sur le forum ESRI du géorézo, il nous est apparu utile de faire le point sur une nouvelle fonctionnalité offerte en standard par ArcGIS 9.2 : la consommation de services WFS.


WFS (pour Web Feature Service) est une spécification de l'OGC (Open Geospatial Consortium) décrivant des services web permettant des flux de données vectorielles interopérables sous forme de transport de données GML (une autre spec de l'OGC). Je n'entrerai pas ici dans le détail sur WFS, plus d'infos sur le site de l'OGC.


A partir de la version 9.2, ArcGIS Desktop (ainsi que ArcGIS Server et ArcGIS Engine) est client WFS. Auparavant, il fallait disposer d'une licence de l'extension Data Interoperability pour ArcGIS. En version 9.2, les connexions WFS sont désormais disponibles en standard.

Pré-requis d'installation :

Pour pouvoir consommer les services WFS dans ArcGIS 9.2, il faut cependant avoir installé (même sans en avoir la licence) l'extension Data Interoperability for ArcGIS, soit dans le cadre d'une installation personnalisée, soit en réalisant une installation complète d'ArcGIS.

Comment se connecter à une service WFS ?

Dans ArcCatalog, l'installation de l'extension Data Interoperability fait apparaître une nouvelle connexion : "Interoperability Connections".


Double-cliquer sur "Add Interoperability Connection" pour ajouter une nouvelle connexion.


Nous allons prendre l'exemple cité par l'auteur de la discussion sur le géorézo, le serveur WFS de Géolittoral ( http://geolittoral.application.equipement.gouv.fr/wfs/metropole?).


Cliquez sur le bouton à droite du champ "format" pour ouvrir la liste de formats disponibles, comme vous n'avez pas l'extension Data Interoperability, vous n'avez que deux formats en standard : WFS et GML 3 Level 0. Choisissez WFS et entrez l'url ci-dessus dans le champ "dataset".



Vous devez ensuite cliquer sur "Settings..." pour établir certains paramètres. Vous pouvez y définir l'emprise géographique limitant la recherche sur le serveur, un éventuel proxy pour la connexion internet et la ou les tables ("classes") du service que vous voulez interrogez. Cliquez sur "Table List". La liste des tables s'affiche, choisir par exemple "Sentier_Littoraux". Valider.



Vous disposer désormais d'une nouvelle source de données (que vous pouvez renommer) avec une classe d'entités linéaires. Vous pouvez la prévisualiser dans ArcCatalog ainsi qu'interroger les attributs.

Cette connexion est désormais disponible dans ArcGIS, vous pouvez symboliser les entités, faire des requêtes, ... en connexion "live" sur le serveur WFS.

La connexion directe sur le service WFS peut poser des problèmes de performance. Vous pouvez utiliser exactement la même stratégie pour importer localement les données en utilisant l'outil de géotraitement "Quick Import" dans la boite à outils "Data Interoperability Tools" pour copier dans une géodatabase locale les données, gagnant ainsi en performance d'utilisation mais en coupant le cordon avec la source de données et ses évolutions.

Dernier point : la version de WFS supportée est 1.0.0 et il existe une contrainte sur le GML transporté par le service WFS, il doit d'un niveau supérieur ou égal à GML 2.0.

ESRI a publié cette nuit le Service Pack 3 pour les produits de la gamme ArcGIS 9.2. Pour l'instant, ces correctifs ne sont disponibles qu'en version anglaise pour ArcGIS Desktop, ArcGIS Server et ArcGIS Engine, pour ArcSDE et pour ArcIMS. ESRI France est en fin de processus de francisation et nous vous tiendrons bien sur informé sur la disponibilité du supplément français pour le SP3.

Pour ceux d'entre vous qui n'ont pas la contrainte de la version française (installer ces services packs sur des versions françaises antérieures n'est pas supporté), vous pouvez télécharger les services packs aux adresses suivantes :

- ArcGIS Desktop, Server et Engine

- ArcSDE

- ArcIMS

ESRI a publié deux documents importants pour qualifier ce correctif : la liste complète des corrections apportées et la liste complète des évolutions fonctionnelles.

De plus en plus souvent les données du SIG doivent être converties en Lat/Long WGS84. En effet, dès lors que l'on veut publier des données vers des outils de visualisation de type Globe (ArcGIS Explorer, Google Earth, Virtual Earth, …) en utilisant des services web avec ArcGIS Server ou en exportant vers des fichiers (GML, KML, Shp, …) avec ArcGIS Desktop, l'utilisateur a besoin de transformer des données X,Y projetées en Lambert NTF vers des coordonnées Lat/Long WGS84

Depuis plusieurs versions déjà ArcGIS permet de transformer des coordonnées Lambert I, II, III ou IV (basées sur le système géodésique NTF) vers des coordonnées Lambert 93 (basées sur le système géodésique RGF93) et inversement en utilisant la grille de transformation de l'IGN. Ceci permet de conserver une précision inférieure au mètre.

En version 9.2, ArcGIS propose également cette même grille de transformation pour transformer des coordonnées Lambert I, II, III ou IV (basé sur le système géodésique NTF) vers des coordonnées basées sur le système géodésique WGS84. L'utilisation de cette grille permet d'obtenir une précision bien meilleure lors de la (dé)projection de données Lambert NTF. La fonction de transformation géocentrique à 3 paramètres qui était proposée en 8.x et 9.x reste cependant toujours disponible dans ArcGIS 9.2.

En version 9.2, tous les jeux de données raster composés d'une seule bande de type "Integer" peuvent disposer d'une table attributaire (RAT Raster Attribute Table). Ceci est également possible pour les données raster des Géodatabases fichiers ou des Géodatabases ArcSDE. La table attributaire d'une couche raster contient autant d'enregistrement qu'il y a de valeurs uniques dans l'image. Chaque enregistrement de la table attributaire est associé à l'ensemble des pixels de l'image ayant la même valeur.

Selon les formats de données, certaines images disposent en natif d'une table attributaire (par exemple le format GRID) alors que d'autres nécessitent qu'une table soit créée spécifiquement par ArcGIS. Dans ce dernier cas, un fichier au format DBF est ajouté au fichier raster. Par exemple, pour une image "Geologie.tif" un fichier " Geologie.tif.vat.dbf" sera créé dans le même répertoire.