Depuis quelques jours, une nouvelle version de d'ArcGIS CityEngine est disponible. Dans cette version 2025.1, les possibilités offertes par les règles procédurales, avec ou sans code, sont plus passionnantes que jamais pour la création d'environnement urbain en 3D. Vous disposez désormais d'une plus grande liberté pour personnaliser et réinventer des formes architecturales complexes et les espaces qui les séparent.

Vous pouvez repenser et dépasser des limites dans vos conceptions architecturales. Traditionnellement, les règles CGA permettaient de construire et de manipuler la géométrie uniquement par le biais d’opérations intégrées, aboutissant souvent à des formes un peu rigides et plutôt orthogonales. 

Désormais, nous entrons dans une nouvelle ère grâce à des fonctionnalités inédites de modification géométrique. Vous pouvez ainsi transformer les composants géométriques et recombiner des formes subdivisées directement dans la règle CGA. Ainsi, vous créez des projets plus évolués et plus originaux, avec des agencements complexes, des modèles de volumétrie personnalisés et des toitures sophistiquées. Grâce à ces améliorations, la modélisation procédurale continue d’évoluer au rythme des besoins expressifs de l’architecture contemporaine.

Les nouvelles fonctionnalités :

• La nouvelle opération de modification permet de manipuler des parties sélectionnées de la géométrie, par exemple avec des transformations ou des divisions, puis de reconnecter les parties modifiées à la topologie du maillage d'origine.
• La nouvelle stratégie de recomposition pour les formes en ligne permet de reconnecter directement des formes subdivisées. Par exemple, en divisant une surface en une grille connectée, puis en appliquant la fonction de modification pour déplacer les nouveaux sommets dans une surface paramétrique.

 

Dans l'exemple ci-dessous, vous découvrez un ensemble de bâtiments complexes générés dynamiquement par des règles procédurales pour créer des architectures contemporaines.

Cela peut paraître un peu compliqué mais pour vous familiariser rapidement avec ces concepts vous pourrez télécharger le nouvel exemple CityEngine fourni avec cette version. Il illustre les dernières fonctionnalités de CGA à travers une collection de bâtiments et de façades inspirés d'architectures contemporaines et propose des règles procédurales inédites et prêtes à l'emploi.

• Modèles de masse : Explorez des formes architecturales dynamiques et sculpturales rendues possibles grâce à des modifications géométriques.
• Façades : Découvrez des designs de façades contemporaines avec des motifs hexagonaux, des torsions et des perforations.
• Composants : Réutilisez les éléments de base qui sous-tendent les exemples.
• Vous trouverez plus de détails en ligne. L'exemple est également disponible en téléchargement directement dans  CityEngine  2025.1, dans le menu principal : Aide > Télécharger les tutoriels et exemples.

Visual CGA : Façades de bâtiments sans code

Si vous préférez construire de manière visuelle et interactive vos règles CGA, Visual CGA vous offre de nombreuses possibilités. Grâce à l'ajout des composants de façade à ESRI.lib, vous pouvez désormais transformer vos études volumétriques schématiques en visualisations réalistes. Que vous soyez urbaniste ou concepteur, cette approche de programmation visuelle s'appuie sur une bibliothèque de composants riche et en constante expansion, vous permettant de créer des modèles procéduraux aux façades détaillées sans aucune ligne de code. Vous pouvez diviser les volumes en étages, agencez les motifs de façade et ajoutez des éléments architecturaux prêts à l'emploi, tels que des fenêtres ou des dispositifs d'ombrage, pour créer un projet de bâtiment complet et réaliste, le tout avec Visual CGA.

L'éditeur Visual CGA intègre désormais de nouvelles fonctionnalités puissantes qui le rendent toujours plus performant et convivial. Grâce aux connexions de paramètres, vous pouvez partager des informations entre les composants, comme les numéros d'étage ou les hauteurs de fenêtres, ce qui vous offre une plus grande variété et un meilleur contrôle de vos conceptions procédurales. De plus, pour vous simplifier la tâche, l'éditeur Visual CGA inclut désormais une documentation intégrée. Chaque composant donne un accès immédiat à une description générale, et des infobulles expliquent chaque emplacement d'attribut et point d'extension.

Concepteur de rues : Plus d’informations sur les voies

L'introduction de l'outil Street Designer a rencontré un vif succès dans notre version 2025.0 et continue de s'améliorer ! Afin de mieux distinguer les lignes de la chaussée des trottoirs, ces derniers sont désormais affichés dans une teinte légèrement plus foncée. De plus, les lignes de séparation entre les trottoirs et la chaussée sont mises en évidence lorsque les outils "Street Designer" sont actifs.

Les icônes du pointeur de Street Designer dans la fenêtre d'affichage a été amélioré afin de faciliter l'identification de l'outil actif. La largeur minimale de voie est désormais de 0,1 mètre, aussi bien pour l'outil "Modifier la voie" que pour la section "Paramètres de voie" dans la fenêtre "Inspecteur".

Nous savons que les concepteurs prennent en compte bien plus que la simple voie individuelle. Vous, en revanche, vous vous intéressez au type de voie, à sa direction, à sa largeur et à sa relation avec les voies adjacentes au sein d'un même segment, afin de garantir une caractérisation précise. C'est pourquoi nous avons ajouté des attributs d'objet affichant les caractéristiques des voies et leur position relative par rapport aux autres voies du même segment. Vous pouvez également déterminer si une voie appartient à la chaussée ou au trottoir ; ces attributs sont automatiquement mis à jour lorsque vous modifiez ou déplacez des voies. Cette fonctionnalité favorise une conception de voirie plus pertinente et contextuelle. De plus, si vous personnalisez vos propres règles de voies CGA, des options de détail avancées sont désormais disponibles pour le marquage des voies. Enfin, comme introduit dans CityEngine  2025.0, vous pouvez enregistrer la conception en tant que nouvelle configuration de rue personnalisée pour une réutilisation ultérieure.

Les attributs d'objet ont également été améliorés pour les voies créées à l'aide de l'importation OSM "Get Map Data". Une nouvelle catégorie, osm_derived_lane_category, permet d'interroger les voies par type d'usage, notamment véhicule, bus, vélo et piéton.

Vous pourrez découvrir comment ces nouvelles catégories sont appliquées dans la nouvelle règle CGA Generic_Lane_for_OSM_Import, disponible dans la dernière version d'ESRI.lib. Cette règle est activée par défaut pour les importations de rues OSM. Grâce à cette mise à jour, l'importation de données cartographiques est plus réaliste que jamais.

Options de tri pour les configurations de rues

Nous avons ajouté des options de tri pour les configurations de rue : "Recently used", "Recently added" ou "Highest width" De plus, un affichage sous forme de liste, empilant les configurations verticalement, est désormais disponible pour une meilleure lisibilité des noms longs. Vous le trouverez directement à droite de la nouvelle option de tri.

Amélioration des performances et de la géométrie de la rue

Plusieurs mesures ont été prises pour améliorer les performances lors de la manipulation des rues et de l'utilisation de Street Designer, ce qui a permis une édition beaucoup plus fluide. Nous avons également renforcé la géométrie des rues aux intersections en réduisant le nombre de petits triangles et en supprimant les minuscules espaces visuels à la limite entre les intersections et les voies.

Présentation de l' API Python 3 (Beta)

Python  3 transforme notre  intégration Python,  qui était auparavant un outil d'automatisation fermé, en une plateforme ouverte permettant aux développeurs de créer des solutions et des applications personnalisées à l'aide de l'API CityEngine .

Vous pouvez désormais intégrer  CityEngine à d'autres API Esri telles qu'ArcPy et l'API ArcGIS pour Python, ainsi qu'à des milliers de bibliothèques tierces. Ceci permet des cas d'utilisation variés, notamment l'analyse de réseaux routiers, la modification de scènes par l'IA et la création de formulaires de saisie de données personnalisés pour l'interface utilisateur.

Une nouvelle interface utilisateur permet de gérer plusieurs  interpréteurs Python  et environnements virtuels. Les projets et la  console Python interactive  peuvent être configurés pour utiliser des interpréteurs ou des environnements virtuels spécifiques. Consultez  la section "Utilisation de Python 3"  pour plus d'informations.

L'API Python 3 et son interface utilisateur sont disponibles en version bêta. Consultez la liste des  limitations connues.

 

Mes collègues de Zurich de l'équipe CityEngine ont mis à jour le catalogue de tutoriels avec du nouveau contenu et des visuels améliorés :

• Essayez ArcGIS  CityEngine
• Découvrez l'intégration d'ArcGIS CityEngine (Urban, Game Engines, ...)
• Découvrez ArcGIS  CityEngine  dans des scénarios concrets

Nous avons enrichi notre catalogue avec deux nouvelles séries de tutoriels, chacune proposant une séquence de tutoriels avec des instructions étape par étape à travers les flux de travail essentiels  de CityEngine :

• Modélisation procédurale avec CGA
  Apprenez à écrire des règles CGA pour générer en temps réel des modèles 3D adaptables et pilotés par attributs
  
  
• Import de données dans ArcGIS  CityEngine
  Apprenez à importer, nettoyer, calculer, formater et générer des rapports sur les données de vos projets ArcGIS  CityEngine.

Et ce n'est pas tout...

Esri a mis à jour les tutoriels suivants en y ajoutant de nouveaux flux de travail et des visuels actualisés :

• Tutoriel 10 : Programmation Python
  Les scripts du projet et la documentation ont été mis à jour afin de suivre de meilleures pratiques de codage, et la sous-section "Modifier la largeur des rues" a été supprimée en raison de son incompatibilité avec "Street Designer".
  
  
• Tutoriel 14b : Modélisation sur terrain
  Permet d'apprendre les bases de la modélisation des rues et des formes sur le terrain.
  
  
• Tutoriel 21 : Importation CSV
  Permet d'apprendre à importer des données à partir d'un fichier .csv et à les utiliser dans des tableaux de code CGA.

Pour résumer, la vidéo ci-dessous résume les principales évolutions de CityEngine  2025.1 :

Vous pouvez consulter les notes de version de CityEngine 2025.1 pour connaître tous les détails sur les nouvelles fonctionnalités, les améliorations et les corrections de bogues. Rendez-vous sur My Esri pour effectuer la mise à niveau vers CityEngine  2025.1.

Vous découvrez CityEngine et vous ne disposez d'une licence CityEngine ou d'un utilisateur nommé "Professional" ou "Professional Plus" ? Vous pouvez essayer la version d'évaluation gratuite et entièrement fonctionnelle.

Depuis les premiers numéros du magazine SIGMAG, arcOrama collabore chaque trimestre à la rédaction d'un article didactique focalisé sur une fonctionnalité ou une application clé du système ArcGIS. Je reprends ci-dessous l'article publié dans le numéro 46 paru en octobre 2025. Dans celui-ci, nous tirons parti des capacités de Computer Vision de l'assistant IA de Survey123 pour aider les agents de terrain à compléter des enquêtes plus rapidement.

 

ArcGIS Survey123 est une application incontournable pour la collecte de données sur le terrain grâce à des formulaires géoréférencés. Afin d’améliorer votre productivité, plusieurs assistants d’IA y ont été implémentés ; ils peuvent vous épauler dans la génération de formulaire, dans la traduction de ceux-ci dans différentes langues, ou encore dans la saisie des données de terrain via des capacités d’analyse d’image et de voix. Dans ce Pas à Pas, nous nous concentrerons sur les assistants d’analyse, et vous découvrirez comment les intégrer à vos enquêtes pour faire gagner du temps à vos agents de terrain en remplissant automatiquement des champs grâce à l’analyse automatique d’une simple photo. 

1. Pour pouvoir accéder aux fonctions d’IA de Survey123, votre administrateur doit avoir activé l’option « Autoriser les membres de l’organisation à utiliser des assistants IA » dans l’onglet « Assistants IA » des paramètres de l’organisation. 


2. De même, dans les Réglages des paramètres d’Organisation de Survey123, les Outils d’analyse (disponibles dans l’onglet « Extensions ») doivent être activés. Vous pouvez également activer l’Assistant Survey123 si vous souhaitez découvrir les autres capacités d’IA (génération d’enquête, traduction automatique…) mais nous ne nous en servirons pas dans ce tutoriel. 


3. Créez désormais une nouvelle « Enquête vierge ». Nous nous appuierons sur le scénario d’un inventaire de cimetière, où l’enquête vise à récupérer des informations sur la typologie des monuments funéraires, l’identité du défunt (Nom, Prénom, dates de naissance et de décès), et d’éventuelles dégradations présentes sur la sépulture. Vous pouvez renommer l’enquête et remplir la description en conséquence.


4. La première capacité d’IA que nous allons implémenter est la capacité d’analyse d’image, aussi appelée Computer Vision. En analysant une photo fournie par l’agent de terrain, l’assistant pourra répondre à un certain nombre de questions précises ajoutées au formulaire. Pour cela, nous devons commencer par ajouter une question de type « Image » (Éléments multimédias et fichiers) en la faisant glisser dans le corps du formulaire. Vous pouvez la renommer « Photographie de la sépulture » pour que l’agent de terrain comprenne ce qui est attendu et indiquer qu’il s’agit d’une question obligatoire. 


5. Rajoutez maintenant une question de type « Texte uniligne » et renommez-la « Typologie de monument funéraire ». C’est maintenant que nous allons faire appel à l’assistant d’analyse d’image. Dans le panneau de droite, cliquez sur « Mise à jour » en face de « Calcul », puis pour « Extraire la propriété d’une question » choisissez « Photographie de la sépulture » et sélectionnez la propriété « Analyser une image [BETA] ».

6. Vous pouvez ensuite décrire l’information que vous souhaitez voir extraite de l’image. Pour notre exemple, nous entrerons le prompt suivant : « Typologie de monument funéraire (tertre, édifice funéraire, pierre tombale…) ». La liste d’exemple indiquée dans le prompt permet d’aiguiller l’assistant dans sa réponse. Ici, les « … » lui indiquent qu’il pourrait répondre par une autre typologie. Si vous souhaitez une réponse strictement incluse dans une liste que vous lui pourvoyez, choisissez plutôt une formulation du type « parmi X, Y, Z ». Cliquez sur « OK » une fois que votre prompt vous satisfait.


7. De la même manière, en répétant les étapes 5 et 6, vous allez rajouter 2 questions unilignes, la première s’intitulant « Nom(s) du défunt » et la seconde « Prénom(s) du défunt ». Pour les prompts, indiquez respectivement « Noms du défunt, séparés par une virgule si le défunt a plusieurs nom et mentionnant ép. s’il s’agit du nom d’épouse » et « Prénoms du défunt, séparés par une virgule si le défunt a plusieurs prénoms ».


8. Ajoutez maintenant deux questions de type « Nombre » et nommez-les « Date de naissance » et « Date de décès ».  De la même manière pour les questions de type texte, vous pouvez déduire une question de type nombre à partir d’une image. Indiquez comme prompt « Date de naissance du défunt indiquée sur la sépulture » pour la première et « Date de décès du défunt indiquée sur la sépulture » pour la seconde question.


9. La dernière question sera de type texte multiligne et s’appellera « Description d’éventuelles dégradations ». Comme vous en avez maintenant l’habitude, faites appel à l’assistant d’analyse d’image et utilisez le prompt suivant : « Description d’éventuelles dégradations présentes sur la pierre tombale (casse, graffiti,  texte effacé, envahissement de végétation…). Indiquer aucune dégradation visible s'il n'y a pas de dégradation.».

 

10. Passons au moment satisfaisant : vous allez voir notre enquête se remplir toute seule. Enregistrez votre enquête et cliquez sur « Aperçu ». Sélectionnez ensuite l’image de sépulture de votre choix (vous pouvez faire des tests avec des photos disponibles publiquement sur internet) dans la question portant sur photographie de la sépulture. Vous voyez ensuite l’analyse s’activer pour toutes les questions et, en quelques secondes, les réponses apparaissent dans tous les champs. Bien sûr, si l’assistant se trompe sur l’une des réponses, il est toujours possible de la modifier manuellement.


Il est conseillé de faire plusieurs tests avec différentes images. Regardez notamment comment l’assistant réagit aux cas particuliers. Selon les résultats que vous obtenez, il peut être nécessaire d’adapter votre prompt. Par exemple, pour une sépulture contenant plusieurs défunts, nous pourrions affiner toutes les prompts pour expliquer à l’assistant comment réagir dans ce cas. De la même manière, nous pourrions lui indiquer quoi renvoyer quand une donnée est manquante. Essayez d’être le plus précis possible en gardant des tournures de phrases très directes, tout en anticipant les cas particuliers si ceux-ci risquent de poser problème.

Depuis le début de l'année, les capacités proposées dans les différents types d’utilisateurs nommés ArcGIS évoluent en profondeur. L’objectif est de simplifier la compréhension des offres, renforcer la cohérence entre les outils disponibles et les usages métiers, et offrir davantage de valeur sans complexifier les modèles de licence existants. Parmi les changements les plus significatifs, depuis la mise à jour d'ArcGIS Online fin octobre et la version 12.0 d'ArcGIS Enterprise, Esri a intégré l'application ArcGIS CityEngine aux utilisateurs nommés de type "Professional" et "Professional Plus". Cela constitue une avancée majeure pour toutes les organisations qui développent des flux de production autour de la 3D, de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire ou de la modélisation urbaine.

CityEngine, longtemps proposé comme application complémentaire, occupe désormais une place centrale dans les workflows 3D avancés. En l’intégrant directement à ces types d’utilisateurs, Esri renforce la continuité entre ArcGIS Pro, ArcGIS Urban, les services 3D du portail et les capacités de modélisation procédurale basées sur les règles CGA. Les équipes peuvent ainsi structurer des pipelines complets allant de la donnée brute au jumeau numérique urbain, sans avoir à gérer des licences additionnelles ni à multiplier les modèles contractuels.

Pour les utilisateurs Professional, cette évolution ouvre l’accès à une application historiquement réservée aux experts de la modélisation : génération de tissus urbains réalistes, construction de scénarios prospectifs, création d’atlas réglementaires ou encore intégration de données BIM au sein d’environnements 3D cohérents. La possibilité d’industrialiser les règles procédurales permet d’automatiser des tâches complexes tout en garantissant la reproductibilité des scénarios.

Pour les utilisateurs Professional Plus, habitués à travailler sur des workflows analytiques avancés, la présence de CityEngine crée de nouvelles synergies. Les analyses issues d’ArcGIS Pro, telles que les calculs de visibilité, l’évaluation de l’ensoleillement, les estimations de volumétries ou les impacts paysagers, peuvent désormais être prolongées par une modélisation urbaine dynamique, capable de représenter plusieurs variantes d’un même projet. L’intégration de capacités d'export vers les formats standards (I3S, glTF, Unreal, Unity, Geodatabase, FBX, Collada,...) facilite par ailleurs l’utilisation des modèles CityEngine dans des moteurs 3D temps réel ou des plateformes de visualisation immersive.

Cette évolution des licences autour de CityEngine s’inscrit plus largement dans la stratégie d’Esri consistant à renforcer les capacités 3D de l’ensemble du système ArcGIS. L’alignement entre ArcGIS Pro, ArcGIS Online, ArcGIS Enterprise et ArcGIS Urban permet à CityEngine de devenir un maillon naturel du cycle de vie des données urbaines : import, modélisation, scénarisation, analyse, publication et diffusion.

Pour votre organisation, les bénéfices sont immédiats : une meilleure cohérence de la chaîne de production, une réduction des coûts de licences additionnelles, une montée en compétences plus fluide des équipes et une adoption élargie des workflows 3D. Pour les utilisateurs expérimentés, cette intégration évite la fragmentation des outils et permet d’exploiter pleinement les standards de la modélisation procédurale au sein de l’écosystème ArcGIS.

En intégrant CityEngine aux licences "Professional" et "Professional Plus", Esri transforme donc un outil historiquement spécialisé en composant stratégique accessible à un nombre beaucoup plus large d’utilisateurs. Une évolution discrète en apparence, mais structurante pour toutes les organisations qui placent la 3D et la modélisation urbaine au cœur de leurs projets SIG.

Pour démarrer avec CityEngine, vous pouvez télécharger les médias depuis votre espace "My Esri", vous connecter à CityEngine à l'aide de votre compte ArcGIS (Professional ou Professional Plus) puis suivre les tutoriels proposés dans la documentation.

Dans le domaine de la 3D, de la réalité augmentée (AR), de la réalité virtuelle (VR) et des Jumeaux Numériques, on observe l’émergence d’une technologie de rendu 3D qui commence à faire beaucoup parler d’elle dans notre domaine du Geospatial: le Gaussian Splatting. 

Cette approche, plus récente que les modèles classiques de photomaillages 3D (3D Textured Meshes) ou de champs de radiance implicites (NeRF), ouvre de nouveaux horizons en matière de rendu photoréaliste et de capture de la réalité qui nous entoure.

Gaussian Splats dans ArcGIS Pro

Cet article a pour objectif de vous donner un panorama complet sur ce qu'est le Gaussian Splatting :  comment ça marche ? pourquoi c’est important ? quels usages peut-on en faire ? et enfin, les défis qui restent à relever.

Le Gaussian Splatting

Le Gaussian Splatting (ou Gaussian Splats) est une technique de rendu quasi-volumétrique. Au lieu de modéliser une scène 3D uniquement par des mailles 3D triangulaires, on la modélise comme une collection d'éclaboussures (splats) de formes ellipsoidales (gaussians), c'est à dire un assemblage des petits nuages flous dont la distribution gaussienne décrit comment la couleur et la densité se diffusent à partir du centre du splat. Au centre, la valeur est forte (opaque, colorée), puis elle diminue progressivement en s’éloignant, selon une courbe en cloche de type gaussiennes. Ces petits nuages sont positionnés dans l’espace 3D, chacun avec des paramètres de position, orientation, taille, couleur, transparence, etc... pour ne former au final qu'une seule image 3D ressemblant au monde réel.

Cette technique de visualisation permet notamment de modéliser des scènes avec des matériaux complexes (transparences, reflets) mais aussi avec un niveau de détail impressionnant (structures fines, feuillages, antennes, tuyau, etc.,.).

Chez Esri, le concept des Gaussian Splats se matérialise sous la forme d’un type de couche 3D spécifique que l'on appelle tout simplement une couche de Gaussian Splats. Elle est stockée au format 3D Tiles (fichiers .3tz) spécifique et peut être utilisée de la même façon que les autres données dans ArcGIS. Pour l'instant, cette donnée est en lecture seule, c'est à dire qu'aucune modification ne peut lui être apportée après sa création. Dans les versions suivantes, Esri travaille à étendre les fonctionnalités pour offrir une intégration complète des Gaussian Splats dans ArcGIS, y compris des capacités d'analyse ou de modification.

Quelle différence avec les autres structures de données 3D ?

Avant de faire un point sur les avantages et les inconvénients des Gaussians Splats, regardons un peu comment le réalisme 3D est arrivé progressivement dans les SIG.

Avec les évolutions technologiques liées aux capacités de rendus des cartes graphiques, le réalisme des données 3D dans le SIG n'a fait qu'augmenter ces dernières années. 

En effet, avec l'arrivée des techniques de photogrammétrie avancée dans les années 2010, la visualisation 3D à l'aide de photomaillage 3D à permis de construire des jumeaux numériques en 3D d'une grande précision. Constitué de sommets, arêtes et faces, les photomaillages 3D permettent une représentation claire et précise des formes et volumes, ce qui les rends idéal pour les objets ayant des contours nets (bâtiments, machines, mobilier, etc.).

En 2020, c'est l'arrivée du format NeRF. Les NeRF, ou Neural Radiance Fields, marquent une nouvelle étape dans la modélisation 3D. Basé sur l’intelligence artificielle pour reconstruire une scène en trois dimensions à partir de photos, le réseau neuronal apprend comment la lumière interagit avec la matière et peut ensuite reproduire la scène sous n’importe quel point de vue. Les NeRF s’appuient sur le rendu volumétrique, une méthode qui simule directement la circulation de la lumière dans l’espace. Le résultat permet des rendus d’un réalisme saisissant, capables de reproduire des nuances subtiles d’éclairage, de transparence et de texture. 

Principes de fonctionnement des NeRF

Le NeRF est la voie de l’IA pour le réalisme absolu, mais difficile à exploiter en production sur de vastes zones comme c'est le cas dans les SIG. Esri se focalise donc à ce moment là sur l'amélioration des rendus de photogrammétrie dense afin de capter des détails de plus en plus fins à l'aide de la reconstruction photogrammétrique.

C'est en 2025 que l'arrivée des Gaussians Splats dans le SIG crée une nouvelle révolution. Le rendu par Gaussian Splatting représente un compromis intéressant entre le rendu photoréaliste et la rapidité de création. Le tableau ci-dessous synthétise les avantages et les inconvénients de ces 3 méthodes de rendu 3D.

Dans la vidéo ci-dessous, vous pouvez voir une couche de photomaillage 3D (3D Mesh) et une couche de Gaussian Splats, toutes les deux générées avec Drone2Map à partir de la même collection de photos de drone (mon drone perso DJI Mini 5 Pro).

Les couches Gaussian Splats dans ArcGIS 

L'arrivée de cette nouvelle technique de représentation est disponible dans les outils de la gamme ArcGIS Reality depuis la mise à jour d'automne 2025. 

Les utilisateurs ayant accès à ArcGIS Pro 3.6 et versions ultérieures peuvent visualiser les couches Gaussian Splats directement dans ArcGIS Pro. 

Malgré les promesses, il reste encore un certain nombre de défis pour cette technologie de rendu 3D :

• Consommation mémoire / données : bien que plus efficient que certains formats, les scènes complexes peuvent représenter de gros volumes de données.
• Alignement / qualité de capture : la qualité dépend fortement des images de départ, des poses de caméra, de l’éclairage, etc. Un mauvais alignement génère des “artefacts”.
• Artefacts visuels : parfois des “splats” mal ajustés provoquent des effets de scintillement, des zones floues ou “flottantes”.
• Optimisation en temps réel + contraintes matérielles : pour avoir un rendu fluide sur des appareils modestes (smartphones, tablettes), il faut optimiser, simplifier ou adapter le modèle.
• Normes & compatibilité : étant encore en plein essor, les formats, outils, meilleurs pratiques sont en évolution.
• Sensibilité à l’éclairage / matériaux : bien qu'elle soit meilleure que d'autres techniques, certaines zones (reflets complexes, transparence) restent difficiles à représenter.
• Traitement “post-capture” : il peut être nécessaire de nettoyer les données (suppression de Splats isolés ou non-cohérents, retouches).

En conclusion

Vous l'avez compris, à mesure que les technologies immersives évoluent, de nouvelles approches redéfinissent les standards pour des rendus 3D toujours plus réalistes. Pour résumer, on peut retenir les points suivants :

• Le rendu par Mesh 3D reste la référence pour la modélisation structurée et mesurable.
• Le rendu par NeRF est la voie de l’IA pour le réalisme absolu, mais encore difficile à exploiter en production.
• Le rendu par Gaussian Splatting constitue un compromis puissant : il marie la capture photoréaliste et le rendu rapide, ouvrant la voie à des applications immersives dans les SIG, le BIM et les Jumeaux Numériques.

La mise à jour de novembre 2025 d'ArcGIS Survey123 est arrivée, et elle propose de nouvelles fonctionnalités et d'améliorations conçues pour rendre vos workflows de création d'enquêtes et de collecte de données plus intelligents, plus rapides et plus accessibles.

• L'assistant IA Survey123 a été ajouté à la nouvelle page de création d'enquête.
  
• Créez des groupes imbriqués dans l'éditeur Web.
• Capture de données d'analyse de texte et d'audio par IA (beta)
• Essayez la nouvelle génération de l'application de terrain Survey123
• Corrections de bugs et améliorations

Créer des enquêtes est désormais plus simple que jamais grâce à l'assistant Survey123. Une nouvelle vignette dédiée à l'assistant Survey123 a été ajoutée à la page "Nouvelle enquête", vous offrant ainsi un moyen rapide et intuitif de démarrer la création de votre enquête. Auparavant caché dans la page "Conception", l'assistant est désormais mis en avant, permettant aux utilisateurs, novices comme expérimentés, de se lancer rapidement dans la création de leurs enquêtes grâce à la puissance d'un assistant IA.

Vous pouvez en apprendre davantage sur l'assistant Survey123 sur le blog de la communauté Esri et sur ce blog intitulé "10 conseils pour obtenir une bonne réponse de l'assistant IA ArcGIS Survey123".

Découvrez une façon plus intelligente, plus rapide et plus inspirante de créer des sondages, dès l'instant où vous cliquez sur "Nouvelle Enquête".