Lors de la mise en place d'une Géodatabase d'entreprise, il est parfois souhaitable que certains groupes d'utilisateurs puissent travailler sur des données isolées du reste de la Géodatabase. L'idéal est alors de leur proposer d'utilisser des Géodatabases dédiées. Pour cela, il existait jusqu'à maintenant essentiellement deux solutions:

Solution 1 : créer dans l'instance de la Géodatabase de l'entreprise des utilisateurs (ou des groupes d'utilisateurs) possédant dans leur propre schéma afin d'y stocker leur données. Cette solution est intéressante car elle est économique (1 seule instance de Géodatabase et 1 seule instance Oracle). Cependant, elle présente l'inconvénient de mettre en commun un certain nombre d'éléments de la Géodatabase : les paramètres de configuration (DBTUNE), les versions, les domaines, les jeux de classes (même si les données qu'ils contiennent ne sont pas accessibles) à des groupes d'utilisateurs dont le profil ou le métiers sont très différents.

Solution 2 : créer d'autres instances de Géodatabase dédiées aux données de chaque groupe d'utilisateurs. Cette solution est intéressante dans le sens où elle permet un véritable cloisonnement entre les Géodatabases spécifiques aux groupes d'utilisateurs. Cependant, elle présente l'inconvénient de nécessiter plusieurs instances ArcSDE et donc plusieurs instances Oracle.

En version 9.2, ESRI propose une nouvelle solution intéressante. En effet, ArcGIS Server Enterprise 9.2 pour Oracle, permet de gérer plusieurs Géodatabases sur une seule instance Oracle. Pour les architectures n'utilisant pas le Direct Connect, ceci veut dire une seule instance ArcSDE (un seul processus giomgr) sur le serveur. Le principe repose sur le stockage d'une première instance de Géodatabase "Master" et sur le stockage d'une ou plusieurs autres instances "Project" indépendantes de la première instance. Toutes les instances résident dans la même instance Oracle. Les tables système (repository) de l'instance Master sont stockées dans le schéma de l'utilisateur SDE (comme dans les versions précédentes). Les tables système des instances "Project" sont stockées dans le schéma d'autres utilisateurs de la base Oracle. Une table INSTANCES dans le schéma de l'instance "Master" permet de répertorier les autres instances de Géodatabase "Project" Un même utilisateur peut accéder, si il en a les privilèges, aux données des instances "Master" et "Project".

De retour de San Diego, ce beau temps de toussaint sur Paris va rapidement nous faire oublier la côte pacifique et nous faire revenir à nos problématiques du moment : ArcGIS 9.2 !

En cette période de migration vers la version 9.2, l'article d'aujourdh'ui revient sur la compatibilité des différents types de documents gérés dans ArcGIS créés et utlisés avec les versions antérieures.


Les fichiers de document:
Les documents ArcMap, ArcGlobe ou ArcScene réalisés avec une version antérieure d'ArcGIS peuvent être ouverts avec ArcGIS 9.2. Cependant, une fois enregistrés ils ne peuvent plus être ouverts avec une version antérieure puisqu'ils contiennent les nouvelles fonctionnalités liées à la version 9.2. De la même manière, les documents créés en 9.2 ne peuvent pas être utilisés avec des versions antérieures. Pour cela, il est nécessaire d'utiliser la commande "File > Save a Copy" et de choisir la version cible. L'enregistrement d'un document en version antérieure peut engendrer des suppressions d'informations. Par exemple, si un document 9.2 contient des couches de type MNT (Terrain), celle-ci sera supprimée du document lors de l'enregistrement de ce document en 8.3, 9.0 ou 9.1.


Les fichiers de couches (*.lyr):
Les fichiers de couches créés en version 9.2 ne peuvent pas être ouverts avec une version plus ancienne d'ArcGIS. Pour cela, vous devez utiliser la commande "Enregistrer comme fichier de couche" et choisir la version cible. Tout comme pour les documents, certaines fonctionnalités peuvent être retirées.



Les documents ArcReader (*.pmf):
Les fichiers ArcReader que vous publiez avec l'extension ArcGIS Publisher en 9.2 ne peuvent être pas ouverts avec des versions plus anciennes d'ArcReader. L'inverse est en revanche tout à fait possible.

Les Géodatabases:
Les Géodatabases contiennent des informations sur la version du produit utilisée pour la créer. Etant données les évolutions du modèle de données de la Géodatabase en 9.2, il n'est pas possible d'accéder à une Géodatabase 9.2 à partir d'un client de version plus ancienne. En revanche, un client 9.2 peut accéder à une Géodatabase créée dans une version plus ancienne. Il est alors possible de mettre à jour la Géodatabase afin de pouvoir tirer profit des évolutions proposées en 9.2 (représentations, coordonnées double-précision, terrain, …). Pour cela, un bouton "Mettre à niveau la Géodatabase" est accessible dans ArcCatalog dans les propriétés de la Géodatabase (onglet "Général"). On notera que cette commande est irréversible.

Lors de cette conférence, la stratégie ArcGIS Online d'ESRI a été présentée à de nombreuses occasions. ArcGIS Online est le bouquet de contenus géographiques proposés par ESRI à ses utilisateurs, notamment ceux d'ArcGIS Desktop et d'ArcGIS Server.

L'usage d'ArcGIS Online est gratuit pour les utilisateurs d'ArcGIS Desktop et d'ArcGIS Explorer. Pendant la période des tests bêta, son usage dans ArcGIS Server est aussi gratuit, mais dans sa version finale, la consommation du bouquet ArcGIS Online dans ArcGIS Server sera payant.

L'offre ArcGIS Online, toujours en bêta, s'étoffe de plus en plus, notamment en Europe et en France.

Deux nouveaux services sont principalement à mentionner :

- Une couverture Spot à 2.5m, la même que Google Earth et Maps, sauf qu'ici, l'utilisateur ArcGIS peut directement l'ajouter en fond de plan sur sa carte et l'exploiter dans son SIG.

Palavas-les-Flots

Nos amis américains ont droit depuis la semaine dernière à une couverture complète des USA à une résolution de 1m.

- Une carte routière très précise, construite sur les données TeleAtlas, et cohérente avec les géocodeurs et répertoires géographiques fournis sous forme de services Web dans ArcGIS et ArcGIS Explorer.

Après avoir évoqué certaines nouveautés d'ArcGIS Server 9.3 dans un précédent article, nous terminerons aujourd'hui nos articles consacrés à la conférence ESRI en vous parlant de quelques unes des nouveautés révélées par ESRI concernant ArcGIS Desktop 9.3.

En résumé, ArcGIS Desktop 9.3 sera une version principalement axée sur l'amélioration de la qualité, de la performance, de la productivité et sur l'implémentation de nouveaux outils d'analyse et de cartographie. Il ne s'agit pas là d'un discours marketing mais d'innovations bien réelles qu'ESRI nous a déjà largement présentées au travers de différentes démonstrations.

Qualité:

Après les 4 services packs qu'ESRI aura publié d'ici la version 9.3, il est acquis que la version 9.3 aura été corrigé d'un grand nombre de bugs rencontrés en 9.2. Dans cette idée de corrigé au plus vite les bugs rencontrés par les utilisateurs, ESRI va mettre en place en 9.3 un système de remontée automatique d'erreur comme le fait déjà Microsoft ou d'autres éditeurs de logiciels. Dans tout l'environnement de géotraitement, un système de messages et de code d'erreur sera ajouté pour permettre à l'utilisateur de retrouver le descriptif de cette erreur dans l'aide en ligne afin de comprendre puis de résoudre sont problème.

Dans le même état d'esprit, ESRI travaille également sur un système d'information et de suivi des problèmes remontés au support accessible aux utilisateurs. Nous aurons probablement l'occasion d'en reparler. En attendant, le site du support n'a pas attendu la version 9.3 pour évoluer ces dernières semaines (notamment sur le moteur de recherche) et des améliorations sont encore à attendre dans les prochains mois. Pour mémo, le blog suivant vous informe régulièrement des évolutions du Support Center d'ESRI Inc.




Pour ESRI, la qualité d'ArcGIS Desktop c'est également dans la documentation qui l'accompagne. Ainsi, dans la version 9.3 un effort supplémentaire sera fait pour enrichir la documentation locale et en ligne (WebHelp) déjà très riche en 9.2. Au delà, ESRI va poursuivre sa stratégie d'aide collaborative en mettant à disposition des blogs thématiques comme ESRI Mapping Center (déjà en ligne depuis quelques semaines) et bientôt ESRI Géoprocessing Center. Les auteurs d'arcOrama vous signaleront à l'occasion les contenus intéressant qui seront publiés sur ces blogs.



Performance:
Vaste sujet que la performance dans un produit comme ArcGIS Desktop dont les fonctionnalités sont de nature et d'utilisation si variée. Ce qui est certains c'est que la version 9.3 améliore les performances sur différents points en tirant beaucoup plus profit des processeurs multi-cœurs. Ceci est particulièrement notable dans l'environnement de Géotraitement où ESRI annonce des temps d'exécution de 2 à 40 fois plus rapide sur certains outils, à suivre …


Productivité:


Depuis la version 9.2 ESRI attache beaucoup d'importance à l'amélioration de l'ergonomie d'ArcGIS Desktop pour que l'utilisateur puisse accéder plus rapidement à la carte, au traitement ou à l'analyse souhaitée. On ne va pas détailler tout ceci dans cette article mais voici quelques exemples:
- Nouvelle fonction "Convert Graphics to Feature"
- Reprise de la transparence des symboles dans la TOC et dans la légende de la mise en page
- Barre de progression dans les outils de géotraitement
- Fenêtre de visualisation multiple (Viewers) pouvant désormais reposer sur des blocs de données (Data Frame) différents



- Possibilité d'afficher dans la liste des échelles des équivalences d'unités, ex: 1 cm. = 200 m.
- Intégration plus étroite avec les services web d'ArcGIS Online
- Améliorations des outils de création d'animation
- Import/Export des Géosignets entre différents documents ArcMap.


Géotraitements:


Avec un environnement de Géotraitement déjà très riche depuis ArcGIS 9.0, ESRI trouve encore matière à innover en améliorant certains outils existant et proposant de nouveaux outils. La encore la liste est longue (et évidemment pas encore définitive).

Par exemple de nouvelles options ont été ajoutées pour la commande d'analyse de proximité "Near" qui proposera désormais de créer les champs de proximité dans une table séparée (utile lorsque l'on ne veut pas toucher au schéma de la table en entrée).
Autre amélioration, il sera plus simple et plus souple d'associer des symbologies au résultat d'un Géotraitement. En 9.3 la symbologie (le fichier *.lyr) sera simplement lié au modèle et non plus incorporé dans ce dernier.

Les auteurs de scripts Python apprécieront probablement les nouvelles options permettant une meilleure maitrise de l'aspect des boîtes de dialogue associées aux scripts. Beaucoup d'améliorations également ont été apportées dans la gestion des scripts comme par exemple la possibilité d'associer un numéro de version à un script pour mieux prendre en compte des déploiements dans des organismes disposant de différentes versions d'ArcGIS. Enfin, les performances d'exécution seront également améliorées car à partir de la version 9.3 les scripts Python pourront (optionnellement) s'exécuter dans l'environnement du processus arcmap.exe ou arcatalog.exe.


Analyses et statistiques spatiales:

De part son origine et sa culture, ESRI a depuis toujours introduit dans ses produits des fonctionnalités issues dans son département recherche. Dans la version 9.3, les utilisateurs les plus exigeants en termes d'analyse statistique spatiale disposeront d'outils supplémentaires pour effectuer des analyses de régression : "Ordinary Least Square" et "Geographic Weighted Regression". Une session technique assez pointue sur le sujet a été présentée par David Maguire (Directeur Produits d'ESRI) durant la conférence.





Cartographie:

Après la grande révolution des "représentations" en 9.2, ESRI continue a avancé dans le domaine de la cartographie de haute qualité. Durant la conférence, ESRI a donné quelques exemples d'amélioration qui seront apportées dans ce domaine comme la modification dynamique des géométries d'une représentation tout en gardant l'affichage du symbole pour mieux visualiser instantanément le rendu final. On pourra également citer l'ajouts de nouveaux "geometric effects" ou encore la possibilité de créer des "control point" sur des entités connectées ou adjacentes même si il n'y a pas de sommet sur une des entités, des détails certes mais qui changent tout !


Le moteur d'étiquetage Maplex aura également sa part de nouveautés. Il fournira par exemple des options de positionnement de textes dans des polygones ainsi que des options de placement de numéros de part et d'autres des tronçons de voies. Il sera également possible de réaliser des étiquetages sur les courbes de niveaux en réglant automatiquement le classique problème d'alignement des textes.